Pottersville
4.4
Pottersville

Film de Seth Henrikson (2017)

Un Bigfoot qui ne laissera pas de traces

Comédie parfaitement insignifiante, "Pottersville" fait partie de ces films qui n'ont pas grand chose de bien original à proposer au delà de leur pitch très amusant. En effet, après cette fameuse nuit très alcoolisée où un gérant de boutique déguisé en gorille se retrouve pris pour le Bigfoot par l'ensemble de ses concitoyens, "Pottersville" va se contenter de s'enfiler dans toutes les situations les plus entendues que l'on pourrait imaginer d'une telle situation. Une petite ville rongée par la crise économique retrouvant un nouveau souffle grâce à cette affaire médiatique, un présentateur TV/chasseur de monstres dans le rôle du bouffon de service, le principal concerné rongé par la supercherie qui prend des proportions folles, une femme vénale contre une jolie love interest innocente,... "Pottersville" enchaîne les lieux communs comiques dont, contexte de Noël oblige, tous les effets loufoques sont soulignés par une musique omniprésente et à la subtilité d'un Sasquatch pendant la saison des amours.
Hormis quelques bonnes répliques (on sourit tout de même) et un casting qui prend un plaisir certain à s'éclater ensemble (Michael Shannon en train de faire le zouave dans son costume ridicule de gorille, Christina Hendricks, Judy Greer, Ron Perlman, Ian McShane, Thomas Lennon, il y a du beau monde, c'est incontestable), cette comédie ne va jamais parvenir à atteindre la folie humoristique dont elle semble rêver en permanence.


Seulement si vous êtes contaminés par l'esprit de Noël, "Pottersville" va peut-être faire le job, non pas sur le plan du rire, mais plutôt avec ce déferlement de bons sentiments dans son dernier acte ayant la judicieuse idée d'éviter l'écueil de la mièvrerie. On se surprendra ainsi à s'être finalement attaché à l'ensemble de cette communauté un peu à l'ouest et le message sur une normalité bienveillante que l'on a tous tendance à oublier lorsqu'on s'y habitue se révélera très bien pensé pour que l'émotion capra-esque engendrée ne relève pas, elle, de la supercherie.


Une comédie de Noël oubliable, certes, mais on a connu bien plus désagréable que cette virée dans la petite ville azimutée de Pottersville...

RedArrow
4
Écrit par

Créée

le 31 déc. 2017

Critique lue 497 fois

RedArrow

Écrit par

Critique lue 497 fois

D'autres avis sur Pottersville

Pottersville
Corsicanna
6

Une farce au poil ?

On se retrouve devant un énième film de Noël. Le pitch : L'épicier de la ville rentre un peu plus tôt chez lui et voit sa femme le tromper en déguisement d'animaux. L'épicier un peu bourré, prends un...

le 14 janv. 2018

1 j'aime

Pottersville
Ptid
2

Navet de Noël

C’est fou de pondre un navet pareil avec un tel casting. Rares sont les films où je m’ennuie du début à la fin, mais ce film a réussi l’exploit. Il ne m’aura même pas arraché un sourire, c’est quand...

Par

le 20 nov. 2020

Pottersville
DavidRumeaux
3

Pottersville !

Comment peut-on réunir un tel casting et sortir un tel truc ? La question restera longtemps posée... Pottersville n'est pas la ville d'Harry Potter. En fait, il n'y a même pas de magie. Par contre,...

le 6 juil. 2020

Du même critique

Nightmare Alley
RedArrow
9

"Je suis né pour ça."

Les premières minutes que l'on passe à parcourir cette "Nightmare Alley" ont beau nous montrer explicitement la fuite d'un homme devant un passé qu'il a cherché à réduire en cendres, le personnage de...

le 19 janv. 2022

76 j'aime

16

Bird Box
RedArrow
6

Sans un regard

L'apocalypse, des créatures mystérieuses, une privation sensorielle, une héroïne enceinte prête à tout pour s'en sortir... Le rapprochement entre cette adaptation du roman de Josh Malerman et "Sans...

le 21 déc. 2018

68 j'aime

7

Umbrella Academy
RedArrow
5

L'Académie des 7 (saisons 1 & 2)

SAISON 1 (5/10) Au bout de seulement deux épisodes, on y croyait, tous les feux étaient au vert pour qu'on tienne le "The Haunting of Hill House" de personnes dotés de super-pouvoirs avec "The...

le 18 févr. 2019

67 j'aime

10