Le pain à l’huile est dit bourratif. Le film est à son image. Non qu’il cause une quelconque indigestion. Seulement une impression de lourdeur qui dure pendant une heure et demie, puisque cette histoire nous la connaissons déjà. Ses caricatures semblent sorties d’une autre comédie caricaturale, sa morale extraite d’une autre comédie moralisatrice – la même, en l’occurrence – avec un happy end écœurant qui rassemble la famille et punit les méchants. Le pire étant ici la représentation du travail, tantôt dégradant pour l’individu tantôt support à sa féérie intérieure, avec cette scène de danse et de chant simulés pendant le lavage de la salle de restauration. Les gags peuvent nous faire sourire, nous divertir un temps ; pour autant, l’hilarité est évacuée au profit d’une vulgarité gratuite que desservent la réalisation publicitaire et un montage digne des téléréalités diffusées en masse sur les chaînes de la TNT. Un programme « pourri gâté » à l’image des personnages qu’il croque.