Chevaliers traqués
Court métrage réalisé en 2015 d’une durée de 27 minutes avec notre chasseur extra-terrestre bien aimé : le prédator. L’histoire se déroule au moyen âge avec des chevaliers Templiers à la recherche...
le 13 nov. 2021
Quand un court de fan se fait chier à choper un tel budget, avec une côte de maille en pleine gloire, pour ne pas utiliser la capuche de la côte de maille, puis alors que le perso principal trouve spécifiquement un casque qu'il va mettre en affrontement final avec la bête, mais décide toujours que ça sera sans mettre la capuche, transformant alors cette pièce d'armure en sorte de cloche à fissure du crâne qui sonne très mal car l'absorption d'ondes se ferait directement par les contenus de la boîte crânienne du porteur, et qui ayant dépassé son intérêt comme objet de protection (son seul usage en réalité) deviendrait une sorte d'anti-masque de predator qui limite très largement la visibilité dans le combat, eh beh on voit la motivation qu'ont certains cinéastes à ne pas faire leurs devoirs, et accessoirement pisser dans la bouche de leur prof d'histoire-géo de 5e par pur bêtise de montrer à quel point wah on a casté un mec avec une gueule carrée zavez vu c'est le protagoniste.
Sinon passant sur l'analyse profonde du plat narratif, on peut juste remarquer très facilement que l'idée est de refaire le film d'origine avec schwarzie mais au moyen-âge (pcq les hommes qui portent les armes ouuh) et en condensé d'une demi-heure et sans schwarzie. Soit. On serait presque alors tenté d'applaudir, désabusé, le fait de vouloir introduire un semblant de tension et donc d'histoire exclusivement à travers le pelo perdu qui vient les aider qui est, roulement de tambours, un sarrazin. Un arabe. Dieu, mes perles. On opère alors le triolet parfait de a. qu'est-ce qu'il fout là b. sa question subsidiaire comment, alors que je hais cette question mais à ce niveau là il faut bien punir, et c. donc juste le mec est perdu ne sait pas vraiment grand chose mais il l'a vu et étudié car le mysticisme de l'orient à voir des choses djin-esques que les braves blancs, qui agissent, ne peuvent pas percevoir en étant si droits dans leurs bottes avec leur mâchoire carrée à se poser des question de morale sur le fait de tuer des gens (des gens arabes, question qui se posait souvent à l'époque). C'est donc assez nul, l'entreprise de recréer ton pour ton la tension sociale entre les personnages de l'original face à la nature et son vide (qui n'est pas le but premier de Predator qui plus est, autant que vraiment le vide en soi) se voit facilement et prévisiblement perdue par le raccourcissement en trente minutes d'un film qui fait trois fois plus, mais le court arrive à aller plus loin en se prenant les pieds dans le tapis de l'usage le plus basique des personnages clichés, montrant une forme d'aliénation fondamentale à l'expérience humaine allant au-delà du simple fait qu'ayant eu l'idée de Predator médiéval personne touchant le script ne se soit dit "Ah tiens le moyen-âge et la mort et l'invisible dans la nature y a un truc à gratter là".
Ayant déjà pas mal pissé acide sur ce film, comme une autre figure phallique antagoniste du predator, je peux reconnaître que le film fait par moments une poussée vers des belles images et mises en scènes de confrontation des personnages dans leur dialogues (toujours nuls eux). Parfois. Sinon c'est chiant. Par ailleurs reste gravée dans ma rétine cette première mort qui tourne de suite en battle de regards gênés entre deux survivants, un predator, et le type empalé au bout de son bras, statiques s'observant pour une durée de temps qui ne peut être interprétée que comiquement. Les autres scènes d'actions vont de ça à vaguement acceptable si on aime l'action fast-cut-tu-comprends-rien; ça reste très largement plat dans le mouvement malheureusement. On notera la petite BO qui doit être en midi à certains niveaux car je l'ai trouvée presque charmante à me ramener à des sessions de gaming sur boomer shooters des 90s en 2,5D; je ne sais si c'est vraiment à son honneur. Le film a l'air d'en avoir peu contrairement à son sarrazin.
Voilà, c'est ma critique j'ai mis plus longtemps à l'écrire qu'à regarder cette histoire et je me sens bien plus édifié et divertis ici; parce que ouais un fan-film Predator au moyen-âge qui se veut le plus fidèle possible à l'original comme excuse facile pour essayer d'en pomper l'âme mais qui arrive pas à faire le lien entre le moyen-âge et être couvert de boue pour échapper à la vision thermique c'est vraiment très con; alors même que j'ai des douzaines de prémisses de blagues qui me viennent là-dessus comme le fait que cette boue aurait put être un découverte de survie pour le scolaire arabe qui pensait savoir mais découvre de nouvelles choses dans cette bataille grâce à son (non-)schwarzie car il vivait dans le sable. Eh beh ça passe pour profonds à côté de ce film qui n'arrive pas à caractériser ni ses personnages ni le lieu où il se déroule ni même le monstre en soi puisque ce travail a été déjà mâché par McTiernan avant d'être re-baigné des sucs gastriques de dieu sait quel djin à réalisé cette chose et qui le recrache directement dans ton gosier, à toi, public. C'est peu ragoûtant.
Pour être honnête je préciserais que j'aime bien la scène où il tape sur son bouclier, c'est une belle mise en parallèle très probablement (obligatoirement à ce niveau) involontaire avec la scène du mini-gun de l'original. Même si ça avait été volontaire le manque de compréhension humaine de ce film l'aurait involontarisé en lui arrachant la moëlle épinière de tout sens psychologique émotionnel pour n'en garder que le mec qui gueule tout seul dans la forêt. Une belle image de cette œuvre en somme.
Créée
le 18 déc. 2020
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