À peu de chose près Première victoire débute là au finissait le classique du cinéma américain Tant qu'il y aura des hommes c'est-à-dire par l'Attaque sur Pearl Harbour. Après cette scène de guerre, le récit s'apparente à celui développé dans le film de Fred Zinnemann avec ces romances hawaiiennes quasi chorales car il y a une multitude de personnages suivis pendant presque 80 à 90 minutes on ne croirait même pas que l'Amérique est entrée en guerre, ce n'est pas la partie la plus prenante du long-métrage faut le reconnaître. Heureusement dans la seconde partie le timbre de ce film change, l'accent est mis sur l'aspect martial avec de nombreuses scènes de combats, de préparation et d'opération satisfaisant ainsi chaque tranche du public sur l'ensemble de la durée de près de trois heures. Le noir et blanc utilisé est léché notamment en extérieur avec les vues du ciel qui sont particulièrement frappantes, cela donne parfois un côté crépusculaire intéressant visuellement. La production n'a pas lésiné sur les moyens, notamment en matière d'explosion mais il y a aussi quelques trucages plus rudimentaires en post-production. Quant au casting il est emmené par un John Wayne sage, la série de seconds rôles plus ou moins prestigieux (Kirk Douglas, Patricia Neal ou Franchot Tone) tire son épingle du jeu. Un blockbuster discret mais sympa à découvrir.