Inéluctable.
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Premonition est un film qui use et abuse des flashbacks comme autant de cache-misère à un scénario inutilement rallongé, étiré sur plus d’une heure et demie alors qu’un court voire un moyen métrage suffisaient. Sa première partie – comprenons la mise en place de l’intrigue – s’avère plutôt réussie, portée par la belle partition musicale que signe Klaus Badelt et interprétée avec talent par Sandra Bullock ; dommage que la suite ne fasse que répéter encore et encore, jusqu’à la nausée, un dispositif stérile qui automatise le traumatisme vécu par cette épouse et mère au point de le rendre ridicule.
Les situations sous perfusion horrifique ne fonctionnent guère, souvent trop brèves pour véritablement influencer le reste de l’histoire et conférer au film une noirceur véritable ; tout n’est que sursauts sans surprise, que l’on voit venir avec cette sensation désagréable de déjà-vu, en mieux. Pensons à ce corbeau en décomposition sur lequel tombe Linda – le personnage interprété par Bullock – et qui tache la main de celle-ci : cette scène, qui aurait pu être cauchemardesque, se résout en deux temps trois mouvements par un lavage des mains, oubliant la trace laissée sur la baie vitrée, négligeant sa puissance symbolique. Pas grand-chose à se mettre sous la dent, donc. Reste un premier segment intrigant, qui ne saurait pourtant justifier le visionnage de Premonition.
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le 24 nov. 2020
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