« Présidents »
D’Anne Fontaine


Tout est faisable et dé faisable.
Après tout la droite, la gauche c’est une question de perspective, un point de vue confronté aux virages. Ce parti pris d' Anne Fontaine, de mettre en présence tout ce qui oppose et qui pourtant dans une urgence de changement réunit l’improbable.
Cette manière de flirter vers la gauche ou vers la droite à travers l’admiration que peux porter l’un ou l’autre pour leurs épouses respectives, ce n’est pas innocent, c’est une porte ouverte à l’après tout, nous sommes bien tous humains et du bon ou du risible existe partout, quelque soit le bord de la rive.
Dujardin ( Nicolas) et Gaudebois (François) sont magistraux, ils sont eux-mêmes et en même temps endossent la posture, la répartie, et toutes les attitudes de leurs personnages. Ils ont pris l’empreinte sans tomber dans le copié collé. Ils sont aidés par des dialogues subtils et frôlant le douce proposition d’un accord, un respect mutuel.
Ce qui pourrait tombé dans la caricature, reste subtil ou burlesque par moments.
Et quand le discours approche, le doute s’installe, car à la longue , rien ne dure tout perd de sa consistance, les idées s’épuisent et deviennent creuses . Ne vouloir que le pouvoir, prendre la place au centre, être le premier ne sert pas à la cause. Sans sens, ni conviction, ni sincérité, le peuple ne suivra pas. Le renouveau se trouve dans l’ordinaire, l’authentique, dans ce que l’on peut donner de meilleur sans chercher à briller.
Peu importe l’angle de vue, la position dans l’échelle politique, que le petit nerveux ou le calme modéré, se trouve devant ou derrière, que l’ego ou l’orgueil de chacun se dissimule entre les idées proposées, cette fable politique reste un divertissement intelligent où le paradoxe du ridicule réveilleront les uns , amuseront les autres et agaceront quelques uns.
Peut-être le fait de ne pas trop m’intéresser à la politique Française, étant citoyenne belge, me donne un recul et une légèreté qui me permet d’apprécier ce film. Bien plus qu’un français trop engagé ou politisé qui certes, n’en trouvera que des défauts tant il ne peut, bien souvent, que se moquer de tout ce qu’on lui propose.

Nina-Paradis
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le 17 nov. 2021

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Nina Paradis

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