Il faut le dire, c'est le pitch qui m'a fait venir jusqu'au cinéma. Et vous ne pouvez pas imaginer le challenge que c'est... Le cinéma ne m'attire pas si facilement que ça. J'y venais avec la franche envie de rire et un intérêt profond pour ce fait social historique mais aussi pour cette histoire vraie. Surtout, j'y venais en me disant que j'allais un voir un truc de la même veine que Billy Elliott ou Full Monty que j'avais revu pour l'occasion quelques jours avant. Mais indéniablement, mon ressenti du film souffre des attentes et des comparaisons que je m'imaginais et le résultat est que j'en suis un peu déçu.

Alors dans film, on passe de la misère à l'humour anglais, on est dans cette zone grise entre le drame et la comédie et on sent que le film hésite à basculer totalement d'un côté ou de l'autre. Quand on se marre un peu trop, une scène dramatique nous remet directement notre place. Quand la situation nous semble trop tragique, une bonne vanne so british nous décroche un rictus. Mais malgré ça, il me manque toujours un petit quelque chose, une petite touche plus couilloue sur l'une ou l'autre scène qui m'aurait totalement convaincu.

Alors pourquoi un 7 ? Ben pour l'histoire, pour la démarche qui pour le coup sont couillues. On est en Grande-Bretagne dans un pays conservateur qui a toujours une bonne image de Thatcher et où les gays sont fortement discriminés. Ces grèves des mineurs restent aussi un sujet marqué au fer rouge chez les britanniques. Dans ces circonstances, le fait de proposer ce film n'est pas forcément un choix facile. Je ne vais refaire toute l'histoire ni tout le pitch, mais on sent que le scénariste est convaincu par ce qu'il propose (autant convaincu que Mark Ashton pour son combat pour son combat). L'histoire vraie est à la base une rumeur que le scénariste Stephen Beresford a dû prouver grâce à des archives avant d'en faire un film. Il a du ensuite convaincre les producteurs qu'il tenait quelque chose et c'est prouvé par le résultat final. Le film ne souffre d'aucun défaut, l'histoire est bien racontée, l'humour british est là aussi. Les deux heures ne paraissent pas longues tant on passerait bien la fin de la soirée à en savoir plus sur les différentes personnages. Il manque juste un peu plus de folie pour faire de ce film un monument comme le sont Billy Elliott ou Full Monty.

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le 20 nov. 2014

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Guillaume_Woelf

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