Oups je l'ai fait encore ! ♫♫

[Republication suite à suppression accidentelle]

J'ai mis un temps à me rendre compte de ce qui me gênait dans ce film, je crois maintenant que j'ai compris. Ici on parle de Hardcore SF, donc avec une approche scientifique riche et plausible qui explique le concept de paradoxe temporel au travers d'une expérience menée par des galériens de la science dans leur garage.

C'est assez amusant de voir ces bonhommes bricoler avec des objets du quotidien pour travailler... sur quoi au fait ? on sait pas trop, d'ailleurs globalement on s'en fiche, ça bricole dans une ambiance très nature vaguement anxiogène, entre les protagonistes qui font leur vie jusqu'à découvrir LA grande machine qui justifie le film.

Heureusement que le film n'est pas trop long, car justement il se perd, devient confus, et oublierait presque qu'il est un film, et c'est là que le bât blesse, entre ses personnages peu charismatiques pour lesquels on peine à avoir de l'empathie et une bonne négation des codes de la narration, toute l’œuvre est portée par un duo d'acteurs qui font le taff comme on fait la lessive, c'est pénible mais c'est propre. J'aime l'austérité et j'aime la hardcore SF, mais ces deux éléments mis ensemble impliquent un jeu parfait avec les codes de la narration, mais ici jusqu'à la première demi-heure (soit quasiment la moitié du film d'1h15) les enjeux sont bien faibles et on nous montre juste des personnages creux faire des choses aléatoires avec du name-dropping scientifique au nom d'une expérience dont on n'est pas certain d'avoir vu les enjeux présentés.

"On va neutraliser le champ magnétique en refroidissant la céramique"

bonne idée !! ça a l'air super ! mais pourquoi ?? juste après tu as démonté ton frigo pour récupérer du cuivre et du fréon, donc tu as éclaté ton frigo mais pour faire quoi ?? et le PNJ qui te sert de femme/cuisinière qu'on doit voir deux fois dans le film elle a pas râlé ?? tu veux te la jouer réaliste va y à fond !

Et c'est dommage parce que l’intérêt de la Hardcore SF c'est de montrer quelque chose a minima plausible présenté avec beaucoup de détails et des enjeux forts. Si le space Opéra va te montrer des vaisseaux spatiaux, la Hardcore SF te montre des ingénieurs galérer sur des problèmes de mécanique des fluides pour passer l’exosphère et en baver pour envoyer un satellite récupérer des images à long terme avec comme objectif pourquoi pas d'atteindre la ceinture de Keipler !

Là on a deux mecs, qui bricolent et tombent par accident sur la plus grande révolution du monde scientifique et vont s'en servir comme des buses pour pas grande chose au final.

Finalement le coté intéressant c'est la deuxième partie, quand après avoir fait preuve de sérendipité, nos deux compères découvrent la grande machine qui justifie le film, on a enfin des enjeux. Le reste assez commun quoi que plutôt confus puisqu'en plus de l'économie de moyens qui se comprend aisément et ne dessert pas le film on a une économie de codes narratifs et c'est déjà plus gênant. On nous présente alors le concept de paradoxe temporel, et comment ces génies par accident vont se débrouiller comme des manches avec ce concept qui va les entrainer dans un dérapage d'évènements apparemment contrôlés de ce qui semble être une main de maitre et encore heureux parce que les types sont juste les plus grands poissards de l'univers.