Les âmes vagues
Comme si à 45 ans et après plus de 30 longs-métrages il ressentait le besoin de faire le point entre son œuvre passée et celle à venir, Ozu fait soudain appel à son vieux compagnon le scénariste Kogo...
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le 6 avr. 2017
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Printemps tardif est sans doute le film de Ozu datant d'avant les années 50 le plus reconnu internationalement parlant mais avec du retard, car les oeuvres de ce cinéaste japonais sont restés très confidentielles jusqu'à peu. Ce film nous raconte la relation entre un père veuf et sa fille de 27 ans dédiant sa vie à s'occuper de son papa, jusqu'à ce que la soeur de ce dernier vienne mettre son grain de sable en jouant à la marieuse. Dans ce drame, l'auteur consulte une fois de plus son sujet fétiche, la famille bourgeoise nippone face à la tradition avec ce père et sa soeur décidant qu'il est temps pour la jeune femme de se marier presque contre son gré celle-ci finalement se résignant à son sort. Printemps tardif est d'une élégance discrète caractéristique d'Ozu, avec les séquences en caméra fixe au ras du sol, mettant en avant les décors des petits habitations nippones, le mélange subtil de mélancolie et même d'humour même si dans ce cas-ci, le comique est moins présent notamment dans la dernière demi-heure ou l'amertume émerge pour s'installer dans le mélodrame. Les deux interprètes principaux sont Setsuko Hara et Chishu Ryu, deux stars du cinéma japonais qui apparaîtront dans presque tous les films du cinéaste, leur jeu toute en finesse affective et non-dits est remarquable.
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Créée
le 14 janv. 2025
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