Priscilla
6.1
Priscilla

Film de Sofia Coppola (2023)

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Prescilla apparait presque comme le sujet idéal pour Sofia Coppola, elle peut y déplier tout le talent qu'elle a pour filmer la solitude (à la manière de Lost in Translation), la mélancolie (qu'on retrouve dans Virgin suicides) ou encore faire le portrait d'une femme délaissé (on pense à Marie Antoinette).


Les premières séquences qui sont celles de la rencontre, du premier baiser, et aussi celles de l'incompréhension des parents ont la capacité de nous faire ressentir la chaleur provoquée par le sentiment amoureux, et dans le même temps toute l'inquiétude et l'angoisse que cela peut provoquer chez les parents. Lorsque Priscilla et Elvis sont seuls, on a d'abord le regard fétichiste d'Elvis, ensuite le contre champ sur Prescilla, son visage enfantin et son regard plein de désir et d'admiration. C'est dans cette ambivalence entre le malaise et l'enthousiasme que ces premières scènes trouvent tout leur sel.


Ce n'est pas dans ce premier film perturbant de la rencontre entre une gamine et une légende de la musique que Copolla décide d'installer son film, mais à Graceland. Plutôt que de réussir à incarner l'ennuie et l'enferment de Prescilla, toutes les séquences sont de simple évocation d'éléments biographiques ou bien sont filmer de manière purement didactique. Elvis infidèle multirécidiviste, Elvis ingurgitant des médicaments, Elvis autoritaire et impulsif, Prescilla soumise, Prescilla ingurgitant à son tour des médicaments, etc. Par crainte d'ennuyer le spectateur dans ces scènes du "bloc Graceland" où rien ne dure et où tout fini par être accélérer par le montage, on fini par être réellement ennuyé.


Le propos timidement féministe qu'esquisse le film fait figure de symbole, à l'instar de la question de l'apparence de Prescilla. On va beaucoup la voir se maquiller, défiler avec différentes robes et coupes de cheveux (choisit par Elvis), on saisit le sens mais ça sonne creux. Le film s'achèvera sur des scènes montés en accélérer devant illustrer l'émancipation de Prescilla.


Un temp Sofia Copolla parvient à faire la démonstration de son talent, mais rapidement l'enthousiasme redescend et fini par disparaitre.

BorielM
7
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le 26 févr. 2024

Critique lue 3 fois

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