Après Elvis, c’est Priscilla Presley qui décroche son propre film

Lorsque Priscilla rencontre Elvis, elle est collégienne. Lui, à 24 ans et déjà une star mondiale. Ils vont d’abord vivre une idylle secrète, où âgée de 14 ans, Priscilla tombe amoureuse de cet homme. Elle se retrouve alors enfermée dans ce monde dont elle ne peut s’échapper. Elle finira par avoir le courage de le quitter dans les années 70. Le film souffre de quelques lenteurs, reste assez plat et en surface. En effet, le personnage de Priscilla (excellement interprété) reste peu approfondi et cela est bien dommage pour un film centré sur cette protagoniste. Ce biopic tire essentiellement sur des périodes de leur vie et non de sa vie. 

Réalisation signée Sofia Coppola 

Sofia Coppola revient avec ce nouveau long-métrage. Elle se penche sur l’adaptation de l’autobiographie de Priscilla Presley, intitulée « Elvis et moi », par une mise en lumière de cette femme pour laisser dans l’ombre son époux. La réalisatrice a souhaité « raconter son histoire et non la juger, retranscrire les moments par lesquels elle était passée et ce qu’elle a vécu ». Cette cinéaste utilise une méthode de travail méticuleuse, à travers les décors, les costumes et les accessoires. De nombreuses affiches, posters et lettres de fans ont été créés de toutes pièces pour seulement un plan. Une appréciation d’évidence et de simplicité marque le travail important de la réalisatrice. La photographie et le cadre des images sont très justes. La scène de fin est très réussie, elle est accompagnée de la musique « I will always love you », témoigne d’un chagrin et marque le départ de Graceland. 

Cailee Spaegy très convaincante  

Les deux acteurs choisis pour incarner ces personnes (Cailee Spaegy et Jacob Elordi) sont de très bons choix. La jeune actrice interprète avec brio une héroïne délicate, en jouant entre la complexité et l’inexpérience de son personnage. La différence par rapport à la réalité reste la grande taille de l’acteur (1m96) comparée à celle du chanteur (1m82), mais cela accentue l’emprise de cet époux. L’acteur est aussi très convaincant dans son rôle.  

Un conte de fée beaucoup plus sombre 

Le film dévoile l’emprise qu’avait Elvis sur cette jeune femme, en la poussant à consommer des amphétamines et en exerçant des violences physiques et psychologiques. Elle se révèle timide et amoureuse d’Elvis, au point où elle ne réussit pas à s’échapper de sa dépendance. Priscilla se retrouve alors dans une « prison dorée », assignée à résidence.