Le cinéma français ne compte pas beaucoup de film d'horreur, et en voyant celui-ci, on comprend que c'est peut-être mieux, beaucoup mieux comme ça. Il n'y a rien à conserver dans cette pale et pathétique copie de ce qui se fait déjà pas forcément super bien de l'autre côté de l'Atlantique. On nous sert donc ici un slasher répondant à tout les pires clichés du genre, mais en insistants bien dessus, comme pour rendre le bousin encore plus abjecte. Le jeu des acteurs est pathétique, François Berléand surjoue le peu de scène où il apparaît à un tel point qu'on se demande comment quelqu'un peut accepter de le payer. L'histoire ne tient pas la route une seconde avec cette histoire navrante d'homme déguisé en loup et passionné d'histoire de grands méchants loups. Tout le monde se retourne contre tout le monde pour la simple et (pas vraiment) bonne raison que sans ça, le film ne durerait qu'une demi heure. Et ce final, tellement prévisible qu'on se demande qui est l'auguste tachon qui a pu écrire, si écriture il y'a, une fin si pitoyable.
Alors, vue que je suis d'une humeur généreuse, pour éviter que le prochain aspirant réalisateur de film d'horreur de nos contré se prenne les pieds dans le tapis en réalisant la prochaine tâche horrifique tricolore, je vais donner un conseil. Si tu veux un bon boogeyman, un grand méchant tueur, charismatique et effrayant, le genre dont on se rappellera encore dans 20 ans, il y'a une règle simple, tu ne montres pas ça putain de tronche!!! Et tu ne le fais pas parler pour expliquer pourquoi il tue/torture/viole les gens!!! Michael Myers, Jason Vorhees, Leatherface et toute cette bande de joyeux détraqués ont du attendre des années avant que leur sales ganaches ne soient révélées. Et encore, loin d'être la meilleure idée du monde, plus qu'une recherche d'approfondir l'horreur, c'était d'avantage une recherche pécuniaire. Montrer le visage du tueur, si difforme soit-il, ne fait que l'humaniser, et ainsi lui fait perdre son aura mythique et terrifiant. Le mal n'a pas de visage, ni de but. Il se justifie en lui-même.