Pronto ad uccidere (qui signifie quelque chose comme Prêt à tuer) est un polar italien de série B plutôt efficace et prenant.
On suit le parcours d'un jeune criminel qui en faisant un casse dans une bijouterie se retrouve en prison, on apprend rapidement qu'en fait c'est un flic en mission d'infiltration car il doit se lier avec un bandit important, s'échapper ensemble de la prison et mettre à jour un trafic de drogue. De plus il a un intérêt personnel, il veut venger la paralysie de sa mère (lors d'un flashback, on découvre que suite à une fusillade sa mère a perdu l'usage de ses jambes).
Ce n'est pas forcément le Poliziottesco le plus flamboyant ni le plus original, mais il est bien foutu et généreux en terme d'action, le héros campé par un convaincant Ray Lovelock va tour-à-tour se bagarrer en prison, faire des courses-poursuites en voitures, moto et camion et bien sur participer à des fusillades. Tout s'enchaîne rapidement, on retrouve cette violence sèche typique de ces productions italiennes.
Face à lui l'américain Martin Balsam qui a souvent joué dans des films italiens notamment des polars durant les années 70, et l'allemande Elke Sommer dans la peau de la jolie plante (mais qui nous réserve une surprise à la fin), Peter Berling qui est y fait une brève apparition à participer au scénario.
Si l'histoire se déroule essentiellement en Italie, l'intrigue permettra un petit passager dans le Sud de la France.
Franco Prosperi nous emballe tout ceci avec efficacité et un sens du rythme certain, bien que la dernière demi-heure perd un peu en intensité, contrairement à d'autres films du genre il n'y pas ici de fond politique, mais juste du divertissement généreux.
Le point faible serait surtout la musique, qui est d'habitude plus entraînante dans ce type de production.