Dernier Train pour Busan était une bouffée d'air frais dans un genre hyperactif mais moribond : le film de Zombies énervés. Yeon Sang-Ho s'adonne aujourd'hui sans retenue au film de Super-Héros-miteux-mais-débonnaire...
Et... Y'a plus rien.
Tout ce que j'ai vu c'est un remake minable de Meteor Man, mais sans véritables enjeux sociaux, ni antagoniste sérieux, ni même un soucis de mise en image. Psychokinesis est plat comme la Belgique, fait la part belle à des effets spéciaux plus qu'approximatifs et se paye même le luxe de ne jamais établir de prix à payer.
Le Héros dispose de ses pouvoirs accidentellement, comme le font souvent ces héros, mais il les a à tout jamais, sans limite de poids ou de temps. Résultat : impossible de craindre quoi que ce soit, et par voie de conséquence de vibrer aux quelques affrontements dont il sort vainqueur.
Tout comme dans le Dernier Train pour Busan, le héros à une dette envers sa fille et un honneur à racheter, mais il le fait cette fois sans encombre ni rebondissement...
On passe donc une heure cinquante à attendre bêtement le générique de fin salvateur, en se souvenant avec stupéfaction que même le gros ratage qu'était Chronicle avait plus de saveur !
Les temps sont durs.