Dédale & hilares
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Avant même de s’intéresser au film, l’affiche permet déjà d’identifier l’œuvre. Atypique et finalement assez éloignée de toute considération commerciale (les têtes d’affiche masculines n’y apparaissent même pas). Malgré ça, l’affiche représente parfaitement bien l’univers du film puisqu’on y retrouve de nombreux éléments clés, comme les cigarettes (Tarantino a inventé la marque Red Apple pour le film), le flingue, le magazine faisant référence au fameux terme « pulp » et enfin la pose de Uma Thurman qui symbolise bien la « cool attitude » qui inonde l’œuvre.
Plus le récit avance, plus on observe que la frontière entre le bien et mal est éclatée pour rapidement s‘effacer. Le film flirtant autant avec une violence débridée qu’avec un humour toujours présent.
Le terme « cool » est certainement celui qui défini au mieux le spectacle, appuyé par cette manière d’entrer dans la vie de ces personnages à travers des discussions à première vue anecdotiques mais finalement toujours passionnantes et surtout se révélant être un moyen universel pour décrire au mieux leur manière de penser et d‘agir.
Film noir? comédie noire? polar? Peu importe finalement puisque c’est sûrement l’une des autres forces de Pulp Fiction, d’être certes une œuvre qui recycle mais en introduisant ses propres codes, ainsi Tarantino y impose son langage cinématographique.
Le scénario est traité intelligemment avec une structure narrative déconstruite parfaitement orchestrée. S’il fallait définir une ligne directrice plusieurs possibilités pourraient être avancées bien qu‘aucune ne soit réellement définie, mais son aspect film à sketches lui permet d’être vu de différentes manières. Cette narration non linéaire et cette structure chapitrée construite en fonction des personnages exposés renforçant cette agréable impression de redécouvrir le film à chaque visionnage. Au niveau des personnages le cinéaste fait là aussi un sans faute en offrant l’une des galeries les plus réussies du septième art. Reservoir Dogs faisait déjà très fort à ce niveau là et Pulp Fiction enfonce le clou, à tel point qu’il est difficile de déterminer lequel pourrait être le personnage phare, est-ce Jules Winnfield, tueur à gage en quête de rédemption? Butch, le boxeur de seconde zone? Mia Wallace, la camée en manque d’occupation? Wolf, le type q’on appelle en cas de pépin? Ou peut-être Vincent Vega, qui conserve sa classe naturelle en short et t-shirt?
Autre détail à part entière dans la filmographie de Tarantino: la musique, et ici il frappe très fort. Si le film ne comporte aucune musique originale, il ne fait pas dans la facilité. Ici pas de titres ultra connus, au contraire il nous offre une playlist remplie de petites perles souvent méconnus jusqu’alors, tel que « Girl You’ll Be a Woman Soon » de Urge Overkill que nous balance Mia Wallace.
Pulp Fiction a été l’un des films les plus influents des années 90, bon nombre de réalisateurs s’en sont inspirés, qu’il s’agisse de Guy Ritchie sur Arnaques, crimes et botanique puis Snatch, de Joe Carnahan sur Mise à prix et bien d‘autres. Avec ce chef-d’oeuvre il assoit sa notoriété mondiale, Palmes d’Or et Oscar du meilleur scénario original à l‘appui. Pulp Fiction reste l’œuvre culte d’un cinéaste qui avec ce second film aura marqué le septième art, devenant lui-même l’une des icônes de cette pop culture qu’il admire tant.
Pulp Fiction est typiquement le film que l’on peut revoir mainte et mainte fois avec toujours autant de plaisir, accompagné de cette impression de parcourir un assemblage de scènes cultes. Quentin Tarantino y définit clairement son style après avoir posé les bases avec Reservoir dogs deux ans plus tôt.
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Créée
le 4 oct. 2019
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