On ne choisit pas ses parents.

Après Valhalla Rising, je continue tranquillement mon exploration de la filmographie de Refn.
J'avais déjà beaucoup aimé le premier Pusher et j'attendais un second aussi bien.
Je n'étais pas été déçu, je considère même qu'il est à des coudées au dessus.
Déjà Madd Mikkelsen, trop vite disparu du premier opus, nous dévoile toutes les facettes de son personnage.
Du petit rigolo, un peu branleur, il passe du petit raté qui fait tout pour essayer de "plaire" à son père (rôle qu'il va devoir lui même découvrir).
Y a quelque chose de terriblement touchant dans ce personnage ( et ceux qui l'entourent), dans sa relation avec son père (appuyé par des jeux de regard et une caméra dirigée à la perfection), dans celle avec son "peut être" fils ( il apprend le taff et se révèle d'une responsabilité assez déconcertante surtout en comparaison de son entourage ), de ses collègues ( qui le prennent tous pour un raté, celui qu'on fout dans le coffre parce que y a plus de place ailleurs) ect , etc..
Y aurait tant à dire sur toutes ses filiations qui s'entrecroisent, se percutent et au final se détruisent.
Alors bien sûr, on est pas dans un film sociétal, on retrouve toute l'ambiance du premier Pusher, cette tension qui ne cesse de monter jusqu'à l'explosion finale, prévisible mais inévitable.

Pour tout vous dire, j'ai mis un 9 mais à l'heure actuelle, je n'ai tellement rien à reprocher à ce film que ça pourrait très vite devenir un 10.
J'ai même peur d'être déçu par le 3eme et dernier opus (mais on verra ça dans une prochaine critique)