Qu'est-ce qu'on aurait pu faire ?

Synopsis : Masako Fujino est la fille aînée d’une fratrie dont son unique frère, Tomoaki est le réalisateur de ce long-métrage. Nés dans une famille de chercheurs, les enfants vivent une jeunesse tranquille et heureuse jusqu’à e que ce les premiers signes de la démence se déclarent chez Masako, à l’âge de 24 ans. Tomoaki, passionné de cinéma documentaire, a toujours une caméra à la main, et commence à enregistrer, 9 ans après la première crise, ces évènements qui rythmeront désormais la vie familiale. Des années 90 à 2020, le travail d’ethnographe de Tomoaki prend place au sein de sa propre famille et approche du plus près les conditions qui pèsent sur la santé mentale de sa sœur. Entre une part de déni dans le cercle parental (malgré un investissement quotidien), des rendez-vous médicaux infructueux, les discussions enregistrées par la caméra de Tomoaki, la situation de Masako demeure en suspens dans le foyer pendant plus de 20 ans. Ce film pesant autant que son sujet, nous l’imaginons, est le fruit d’un investissement qui a demandé bien plus à son réalisateur qu’à nous spectateurs, c’est dire. Dans un clair-obscur constant le film nous laisse espérer une possibilité d’un dialogue accordé, d’un traitement viable, d’une vie meilleure pour Masako, hélas, constamment balayée par des crises parfois violentes. Dans ses moments de lumière, le film nous laisse entrevoir ce qui aurait pu être une vie plus paisible, si Tomoaki et ses parents avaient pu trouver les bonnes réponses aux moments opportuns.