Playboy (but not with your stick)
When Dinosaurs Ruled the Earth est une grande première pour moi à bien des égards. C'est tout d'abord ma première incursion dans l'univers nanaresque de la Hammer, réputée pour ses films aussi charmants et fantasques que totalement mauvais et ridicules. When Dinosaurs Ruled the Earth est le troisième film de la série "Cave Girl" du studio britannique, après One Million Years B.C. en 1966 et Slave Girls en 1967 et avant Creatures the World Forgot en 1971. Un retard de trois films donc que je me ferai un plaisir de combler. Sommairement l'histoire est celle du coup de foudre de Sanna et Tara, le couple le plus chaud du Jurassique, sur fond de d'évènement solaire cataclysmique, malgré la désapprobation de leur tribu respective (je citerai bien Shakespeare mais je m'abstiendrai pour cette fois) mais l'aval non négligeable des dinosaures... Anachronique? Pas plus que l'épilation intégrale...
When Dinosaurs Ruled the Earth marque également mon premier contact avec les nanars des années 70, dont la Hammer fut à n'en point douter un illustre pourvoyeur. Et moi qui croyais avoir tout vu... Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'assistais, médusé devant l'ampleur et le soin manifeste apporté au travail de recherches paléontologiques par les scénaristes du film, au spectacle aberrant d'un babysitting de dinosaures par une pin-up décolorée à grand renfort d'airs de flute et de rires infantiles... Et que dire de celui de cette même bombe atomique (Victoria Vetri), plongeant quasi-nue d'une falaise dans une eau boueuse, pour en ressortir quelques secondes plus tard, un poisson coincé entre les dents, le sourire aux lèvres... Énorme fut également ma surprise lorsque j’aperçus, dans le miroir de mon salon, planté derrière moi et le froc sur les chevilles, mon coloc la bite à la main... De toute évidence, lui aussi était parti à la pêche... Enfin, le film est le premier à me montrer des êtres que je devine doués d'une certaine forme d'intelligence (peut-être pas les esprits les plus brillants de leur époque imaginaire - les types ne savent prononcer que quatre mots différents - mais suffisamment éclairés pour s'entourer de navettes spatiales en topless, il y a donc bien quelques synapses qui fonctionnent là haut) fuir un tsunami en se dirigeant vers la mer... Pas sûr de l'efficacité de la technique... M'enfin les mecs se retrouvent par je ne sais quel miracle au sommet d'une montagne... C'est qu'au fond ça doit marcher...
Enfin, When Dinosaurs Ruled the Earth coïncide avec ma découverte des crabes géants du jurassique et avec l'élaboration inconsciente de mes premiers fantasmes érotiques préhistoriques (je veux Hassall et Vetri par contre, pas Lucy). Fantasmes que le même film assouvira finalement de sa propre initiative en me proposant assez rapidement, et sans contrôle parental, un crêpage de chignon dantesque dans 30 centimètres d'eau, entre une plantureuse blonde platine (Vetri) et une incendiaire brune aux yeux de biche (Hassall), auxquelles viendra s'ajouter, après quelques secondes d'un pelotage sauvage non règlementaire, une rousse non moins aguicheuse bien décidée à les séparer. Le tout devant un public de femmes surexcitées et d'hommes aux visages curieusement blêmes. Attention messieurs à ne pas rester trop longtemps debout sous le soleil, nous n'avons que 6 litres de sang...
Petit lexique (je suis bilingue vous pouvez y aller en toute confiance) :
Aquita = ici
Neekro = tuer
Acoba = tout et n'importe quoi sauf ici et tuer
Amanita muscaria = le truc rouge avec des points blancs qu'ils servaient à la cantoche
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