Dustin Hoffman n’est pas britannique et signe pourtant avec Quartet une charmante comédie qui sent bon l’English Breakfast et la sauce à la menthe. Il a réussi à faire ressortir une atmosphère typique et qui emporte l’adhésion par ses acteurs, ses décors et surtout ce fameux flegme qui transpire à chaque image.
L’idée est originale, faire prendre place à l’histoire dans une maison de retraite pour anciens musiciens et chanteurs lyriques. Premier atout qui permet à une superbe bande originale de nous faire passer par les plus grandes œuvres du répertoire classique. Qui dit maison de retraite dit aussi personnages et caractères bien affirmés, quelle galerie de personnages du lubrique mais élégant Wilf, en passant par le classieux Reginald ou le dictateur Cedric. Tous vivent en vase clos mais sont aux petits oignons sous la houlette de la superbe Dr Lucy. Leur but à tous, réussir leur spectacle annuel pour récolter la somme nécessaire à la survie de leur maison.
Tout est fluide en fait dans ce film, les rapports entre les personnages, la narration, les transitions. On prend un plaisir certain à voir une succession de petites scènes souvent drôles, parfois émouvantes car s’ils sont en maison, ces personnages sont souvent malades. Les acteurs sont britanniques jusqu’au bout des ongles, qu’il s’agisse de Maggie Smith (Harry Potter), Sir Michael Gambon (Harry Potter, encore…) ou Tom Courtenay.
Ce film fait du bien, c’est sa grande qualité, il soulage des maux du quotidien et donne finalement un peu d’espoir sur ce grand âge qui nous attend tous et nous guette. Si les capacités physiques déclinent, les capacités intellectuelles sont à développer. Un vrai bon petit film à revoir les jours de grisaille et à déguster comme une boite de Quality Street.