Le réalisateur espagnol Carlos Vermut signe avec Quién te cantará son troisième long métrage après Diamond Flash et La niña de fuego.
Le casting se compose de deux têtes d’affiches qui se complèteront tout au long du film. L’actrice et chanteuse Najwa Nimri (Les Amants du Cercle Polaire et Ouvre les yeux avec Penelope Cruz) interprète ici Lila Cassen. Face à elle, on retrouve Eva Llorach, présente dans tous les films de Vermut, qui campe dans Quién te cantará le rôle de Violeta.
Le film raconte l’histoire de Lila, célèbre chanteuse espagnole, qui prépare son retour sur scène après dix ans d’absence, mais perd la mémoire à la suite d’un accident. Violeta, imitatrice inconnue et très grande fan, l’aidera alors à redevenir celle qu’elle fût.
Dès les premières minutes, je me suis dit que si le film ne changeait pas de rythme, j’allais m’ennuyer sévèrement pendant deux heures. Cette première impression ne fût pas totalement vraie puisque j’ai failli m’endormir « seulement » pendant la première partie qui dure tout de même quarante-cinq minutes. Cette dernière présente les deux femmes (d’abord Lila puis ensuite Violeta séparément) d’une façon très lente, plate voire insipide ce qui provoqua en moi un profond ennui. Tout commence réellement lorsque les deux femmes se rencontrent et que le film s’active et devient plus intéressant avec de belles chansons espagnoles. En plus de ce problème de rythme, je n’ai pas réellement compris l’intérêt de l’histoire annexe avec la fille de Violeta qui ressemble à s’y méprendre à un épisode de Pascal le grand frère, jusqu'à la fin que je n’ai pas vu venir. Pour continuer dans les relations mères/filles, on sait dès le départ que Lila a arrêté la musique à la mort de sa mère or un mystère plane sur le pourquoi jusqu’à la révélation finale. Cependant, lorsque l’on apprend la vérité à la fin… on reste sur sa faim justement ; elle n’est ni réellement bonne ni mauvaise. Parlons d’ailleurs plus en détails de la fin où tout s’accélère dans les vingt dernières minutes avec la révélation de Lila, la relation entre les deux femmes qui prend un nouveau tournant inattendu et la scène finale qui essaye de remettre tout le film en question ; résultat : ça m’a simplement perdue et blasé du film. Mais finissons cette critique sur une bonne note en parlant de l’intéressant décalage créé par l’introduction de gros sons techno dans certaines scènes qui contrastent avec les chansons plutôt calmes de Lila.
Pour conclure, Quién te cantará est un film avec de gros problèmes de rythmes qui essaye de traiter de la relation mère/fille de différentes manières mais s’y perd un peu. Cependant, les deux actrices et les chansons relèvent le niveau malgré une fin alambiquée.