Rabid....
Les quarante cinq premières minutes, on est embarqué dans la vie tragique du destin de Lisa. On commence a entrevoir le thème de la pandémie parsemé de transhumanisme à partir d'une heure, le temps...
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le 11 avr. 2020
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Cette critique contient des spoilers
Je précise pour commencer que je n'ai pas vu l'original, ayant parfois du mal à visionner certaines œuvres plus anciennes que j'ai ratées à l'époque et qui vieillissent mal. Mais je ne suis jamais contre une remise au goût du jour, même si, ne nous leurrons pas, il est extrêmement rare que ces remakes fassent honneur au matériau de base. Ici, j'ai été séduit pendant les 40 premières minutes. Le buildup est bon, avec l'introduction des personnages, l'accident... Tout ça fait sérieux, construit, et pose de bonnes bases. La phase de réveil de l’héroïne à l’hôpital remue les tripes, les maquilleurs ayant fait un excellent job, et on a du mal à supporter la vision de cette pauvre jeune femme au visage détruit. A ce stade j'avais bon espoir d'un film malaisant, mêlant habilement gore et psychologie... Espoir qui a duré à peu près deux minutes.
J'ai perdu toute foi à partir de la scène d'opération, avec les médecins en tenue de culte rouge ridicule qui viennent poser les greffons de cellules-souches dans une gelée Haribo... C'est là que le kitsch commence, et c'est loin d'être la seule scène gênante du film. On citera notamment la reconstruction faciale miracle d'une patiente qui arrive avec un visage en ruine et ressort plus belle qu'avant, littéralement la scène suivante. J'avoue avoir pensé qu'elle était en train de rêver, qu'ils n'avaient pas osé, mais en fait, si. Subtilité dans l'écriture et crédibilité, 0. C'est plus de l'horreur, c'est de la mauvaise science-fiction. Peut-être que ça passe mieux dans l'original, qui date de 77 et où on pouvait fantasmer ce genre de choses sur les progrès de la médecine plus facilement que maintenant, je sais pas, toujours est-il qu'aujourd'hui, on ne peut pas s'empêcher de tiquer fortement en voyant ça.
L'actrice principale s'en sort bien avec le...matériau qu'on lui donne. Les rôles secondaires ne sont rien d'autre qu'une catastrophe par contre, à se demander pour plusieurs d'entre eux s'ils sont réellement acteurs professionnels. Tout est mauvais, autant dans l'écriture des personnages que dans leur interprétation. Certaines scènes arrachent un rire spontané tellement elles sont mal jouées. Il y a aussi une ou deux perles dans les dialogues, comme le docteur dans l’hôpital de quarantaine qui engueule les flics parce qu'ils ont abattu un mec déguisé en Père Noel totalement enragé, agressif et dangereux et qui leur sort un "mais qu'avez-vous fait, ce malheureux était là pour se faire soigner..." Je passe sur la maladie extrêmement contagieuse et mortelle qui s’éteint aussi vite qu'elle est arrivée, ou le défilé de mode qui se tient tranquillement dans une ville sous loi martiale, alors que les flics abattent les contaminés à vue. A ce niveau, la cohérence scénaristique a été jetée aux oubliettes depuis longtemps. Il y a aussi une scène avec des infirmières qui est un rip-off assumé de Silent Hill, sans aucune gêne. Même si l'hommage est louable, on aurait aimé au moins un peu plus de subtilité, surtout de la part d'un mauvais film. On échappe pas non plus aux classiques messages féministes et vegan, qui sont exprimés tellement caricaturalement qu'ils font plus de mal que de bien aux causes qu'ils prétendent défendre, et dont on se serait volontiers passé.
Peut-être que pour quelqu'un qui recherche uniquement une série Z, avec du gore, du kitsch, des gens qui se font bouffer et qui se moque de la cohérence... ça peut faire l'affaire. Avec une binouze et des potes, ça passe sûrement mieux. Pour le coup, c'était pas ce que je cherchais, mais au moins, je me serais marré. C'est toujours ça.
Créée
le 2 mars 2020
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