Bizarre, bizarre... vous avez dit bizarre ?

Le festival du cinéma de Saint Paul Trois Châteaux est en pleine activité. Parmi les films proposés, j'ai pu visionner ce Metronom en avant-première. Un film étonnant, une sorte d'ovni dans les propositions actuelles.

Ana (étonnante Mara Bugarin) est lycéenne en Roumanie à l'époque de la dictature de Ceauscecu, du moins, on le suppose. Elle aime Sorin (tout aussi étonnant Serban Lazarovici), mais c'est compliqué de vivre cet amour naissant. Ils participent avec une bande de copains à des écoutes de musique européenne pas bien vu par le régime : Les Doors, Let Zeppelin, etc...

Un jour, une équipe de policiers débarquent dans l'appartement servant de lieu de rendez-vous, et embarque tout ce petit monde, dont on comprend que leur situation risque de s'aggraver avec d'éventuels riques de prison. Pourtant Ana résiste... Il faudra des pressions sur sa famille pour la faire rentrer dans le rang. Jusqu'à ce qu'elle comprenne que cette situation est liée à... Je vous laisse le découvrir.

Ce film est assez bizarre. L'histoire se développe sur un rythme lent, parfois trop lent. D'accord, la musique des Doors nous permet d'apprécier ces moments étirés. Mais cela ne suffit pas. Ensuite, la police est presque très gentille avec ces jeunes en recherche de liberté et de nouveautés. Quant aux menaces, laissant prédire une possible corruption, là encore, elles sont bien tendres et peu convaincantes. Certes, cela nous permet d'imaginer ce que pouvait être la vie de la jeunesse sous cette dictature ancienne, disparue il y a près de 35 ans.

D'autant que la toute fin m'a laissé très perplexe ! L'amour peut tout, soit, mais quand même.

Le scénario est épais comme une feuille de cigarette et les interprètes sont sympa et font ce qu'on leur demande. Quant à en faire un film spécifique proche du chef d'oeuvre, il y a un fossé.

Mais il se laisse regarder et écouter !

A vous de voir !