Raiders of The Living Dead est un petit film d'horreur qui sortira directement pour le marché de la VHS au beau milieu des années 80. Le film est réalisé par Samuel M Sherman, acteur, producteur et scénariste qui gravitera dans l'univers et surtout dans l'ombre du cinéma bis pendant plus de dix ans, le plus souvent associé à Al Adamson et dont les travaux ne seront malheureusement pour lui pas toujours crédités. Raiders Of The Living Dead est en tout cas son quatrième et dernier film et c'est une foutraque série B dans lequel le meilleur (enfin tout est relatif) côtoie le pire, voir le meilleur du pire lorsque le film glisse vers le nanar.
Les aventuriers Des Morts Vivants nous raconte l’histoire d'un journaliste venu enquêter dans une petite ville des Etats-Unis et qui découvre la présence de morts vivants. Avec l'aide d'un vieil homme, de son petit fils accompagné de sa petite amie, il va découvrir quel terrible secret cache la ville.
Raiders Of The Living Dead est un film fauché dont le rendu visuel fera souvent très amateur et ce n'est pas le niveau global de l'interprétation (renforcé par une VF aux fraises) qui viendra contredire ce sentiment. Quant à l'histoire on sent que la rachitique trame initiale se retrouve un peu noyé dans des digressions et circonvolutions assez inutiles mais propres à essayer de faire oublier que le film ne raconte finalement pas grand chose si ce n'est une énième histoire de savant fou ressuscitant les morts. Sans doute pour coller à l'esprit Amblin de l'époque (déjà le titre renvoie au film de Spielberg) Samuel S Sherman introduit dans son histoire un adolescent bricoleur et sa copine et c'est franchement tant mieux car c'est à eux que l'on va devoir les scènes les plus involontairement drôles du film. Pour le reste on notera un soucis de proposer des morts vivants dans une sorte de tradition plus latine que américaine, leur looks renvoyant plus ouvertement plus vers le cinéma de Fulci et Cie que du côté de chez ce bon vieux Romero. Globalement les maquillages et effets spéciaux sont même pleinement convaincant pour ce type de production et le film comporte deux trois bonnes idées comme lorsque notre savant fou de service réveille les morts en faisant sonner une lourde cloche. Après, quand les morts vivants ne sont pas à l'écran on s'emmerde honnêtement un tout petit peu tant les personnages sont finalement aussi fadasses que les enjeux en carton de l'intrigue. A noter toutefois que dans un petit rôle de bibliothécaire et secrétaire des archives de la ville le film se paye tout de même la présence de Zita Johan vue dans La Momie avec Boris Karloff en 1932.
Quand Raiders Of The Living Dead devient bien plus sympathique à regarder c'est quand il glisse vers le nanar et pour ça on pourra compter sur les deux adolescents Jonathan et Michelle et leurs tronches de juvéniles idiots (faites vous votre opinion ICI). Le garçon est un petit génie de l'électronique qui lorsque son grand père lui donne sa platine laser à réparer la transforme en pistolet laser dans l'espoir de devenir le maître du monde. La scène durant laquelle il bute accidentellement son hamster d'un coup de rayon laser est tout bonnement à pisser de rire : " Ah merde Felix – Je crois que je viens de le tuer – Je faisais une expérience et ça a du foirer , c'est vraiment pas drôle je viens de tuer Felix d'un coup de laser " . Autre moment assez savoureux lorsque autour d'une table de cuisine le grand père décide de partir au combat contre les morts vivants après un échange surréaliste avec son petit fils auquel il demande pourtant de revenir à la réalité. Lorsque ce dernier déclare : "Mais grand père y -a des zombies qui traîne" , le papy répond sans sourciller ; " C'est bon tu m'as convaincu, va chercher mon vieil arc pendant que je regarde ton pistolet laser ", bref une journée ordinaire dans l'univers parallèle des séries Z.
Raiders Of The living Dead est une petite série Z finalement pas désagréable du tout. Il n-y a pas grand chose à sauver niveau scénario, mise en scène et interprétation mais l’aspect bis foutraque parfois un peu couillon et involontairement drôle font largement passer la pilule.