Raining in the eyes. (Quand l'espace ne suffit pas seulement à l'action, mais à sa contemplation.)

Véritable bijoux cinématographique, la manière dont King Hu filme l'espace dans ce chef-d'oeuvre est assez jouissive : ce qui me fait rappeler un peu la méthode de Kurosawa pour Les Sept Samouraïs, dans le sens où l'espace montrée est si claire et limpide que l'on s'y retrouve parfaitement, peu importe la rapidité des mouvements.
Il y a un jeu saisissant dans les lignes que le réalisateur trace, entre les acteurs, la cour, les temples, ainsi que la forêt. Tout s'entremêle mais tout s'emboîte presque parfaitement.
Je garde en tête cette superbe introduction du film où l'on marche lentement et longuement en compagnie des personnages jusqu'au temple.
Cette lenteur, orchestrée tel une berceuse, vous transporte dans une contemplation de la nature et de ses sons environnants.
Accompagné d'une musique du tonnerre, raisonnant encore au fond de mes oreilles.
Pour ma part, du jamais vu.
Sans aucun doute mon préféré de sa filmographie.

BluesEnCamélias
9

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 9 déc. 2020

Critique lue 292 fois

6 j'aime

1 commentaire

Critique lue 292 fois

6
1

D'autres avis sur Raining in the Mountain

Raining in the Mountain
Citizen-Ced
9

Kung-Fu Bouddha

Raining in the Mountain est un film difficile à classer tant il mélange les genres. C'est à la fois un film de kung-fu, un policier aux mystères multiples et passionnants, une comédie d'action, le...

le 28 août 2014

12 j'aime

Raining in the Mountain
Minimus
9

Critique de Raining in the Mountain par Minimus

J'ai cet effet parfois (trop rare hélas) quand je regarde certains films : la peur d'en perdre la moindre miette, tellement je suis fasciné à chaque seconde. L'enchaînement des plans est incroyable,...

le 15 mars 2012

11 j'aime

Raining in the Mountain
BluesEnCamélias
9

Raining in the eyes. (Quand l'espace ne suffit pas seulement à l'action, mais à sa contemplation.)

Véritable bijoux cinématographique, la manière dont King Hu filme l'espace dans ce chef-d'oeuvre est assez jouissive : ce qui me fait rappeler un peu la méthode de Kurosawa pour Les Sept Samouraïs,...

le 9 déc. 2020

6 j'aime

1

Du même critique

Histoire de Jiro
BluesEnCamélias
7

Jiro ou ce jeune arbre blessé qui s'accroche à sa falaise.

Au bout d'un moment, on s'en réfère toujours au champ-contrechamp. À ce bon vieux champ-contrechamp, où Ozu en est aussi le maître à la matière, dans sa forme la plus brisée tout en la respectant :...

le 14 juin 2021

5 j'aime

Inside Llewyn Davis
BluesEnCamélias
8

Inside the head of Llewyn Davis.

Un musicien fauché lutte pour survivre dans les fin-fond new-yorkais durant les années 60. Ce faux biopic crée par les infatigables COEN est simplement beau. Non pas pour son intérêt historique porté...

le 21 nov. 2014

5 j'aime

2

Le Vent se lève
BluesEnCamélias
8

Il faut tenter de (bien) vivre.

"Le vent se lève" est un film-testament. Bien plus qu'une transmission de questions fondamentales sur ce qu'est la vie, le grand maître Hayao MIYAZAKI finit sa carrière de cinéaste avec ce qu'il a...

le 21 nov. 2014

4 j'aime

2