Pour ce nouveau court-métrage les jeunes réalisateurs d'Uppercut ont choisi de se faire plaisir en filmant leurs dunes et forêts vendéennes à travers une chasse à l'homme entre terre et mer. Pendant 8 minutes les visages transpirent, les balles fusent et la respiration est difficile mais on perçoit le plaisir des acteurs à formuler des répliques tarantinesques qui évitent le piège du grotesque. Les regards tour à tour apeurés et belliqueux se succèdent dans une progression dont la fin annoncée est celle du mulot en terrain découvert un jour de beau temps.
Depuis Ôkéanos**, l'évolution technique de l'équipe d'Uppercut est indéniable. Et la grande qualité de Rapaces réside dans sa photographie, on perçoit que chaque plan est motivé et que l'élément technique est devenu le moyen de l'ambition du trio plutôt qu'une contrainte à dépasser. Le Scénario ne fait pas non plus l'erreur de céder à une chute téléphonée et laisse le spectateur avec le sourire de celui qui s'est laissé surprendre.
En bref, une progression nette de l'équipe, des images de toute beauté et un potentiel qui donne envie de participer à leurs projets à venir.
Que les festivals de court-métrage entrouvrent leurs portes et Rapaces fondera sur la concurrence.
Bien joué les gars !