Vous avez dit bizarre ?
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le 16 mai 2017
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RARA (14) (Pepa San Martin, ARG/CHI, 2017, 88min) :
Chronique douce-amère sur une famille homoparentale tirée d'une histoire vraie d'une femme juge qui s'est vue retirer la garde de ses deux enfants en raison de son homosexualité au Chili. Ce long métrage débute par un long plan séquence où l'on suit de dos une jeune adolescente parcourir son collège lors d'une pérégrination lancinante que n'aurait pas renié le réalisateur Gus Van Sant. Cette scène inaugurale nous informe la place centrale et le point de vue décalé qu'occupera Sara tout au long de la narration. Le récit va se structurer à hauteurs d'enfants car le dessin effectué par sa petite sœur Catalina représentant la famille avec ses deux mamans, Sara va être le point central de la discrimination morale sévère et du combat pénal dont deux femmes vont être contraintes pour conserver la garde des deux filles contre l'ex mari de la maman biologique. Pepa San Martin propose une mise en scène spontanée de la vie quotidienne de cette famille recomposée heureuse avec des représentations cinématographiques assez correctes et une mise à distance du drame des adultes du regard des enfants plutôt bienvenue. Ce qui n'empêche pas le film de démontrer la pression que cette situation de conflit engendre sur Sara en pesant sur son comportement évolutif au cours de l'histoire qui ne sera pas sans conséquence (sans parler de son questionnement sur son identité sexuelle que l'adolescence et les relations de collège entraînent), alors que Catalina ne saisit pas totalement le drame qui se noue autour d'elle. Un portrait de famille pudique au récit sensible et juste dans l'écriture des personnages des deux filles qui s'avèrent plus approfondie que les personnages adultes pas assez fouillés. Découvrez la complexité de vivre avec bonheur en tant que famille homoparentale dans un pays à l'éducation patriarcale à travers le délicat et salutaire Rara. Attachant. Nuancé. Empathique.
Créée
le 22 juin 2017
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