C’est vieux, c’est kitch mais surtout, c’est un film anti-racisme-cooloche. Force est de constaté, le film n’a pas pris une ride… Non pas techniquement, mais son esprit.


Les films de cette trempe n’existent plus, il faut dire que Jon Turtletaub, le réalisateur, attrape une histoire vraie hors norme, et surtout qui se prête à une grosse comédie. Parce qu’il faut bien l’avouer, aujourd’hui les « histoires vraies » sont tristes, mélancoliques…
Gamin, le film m’a bien fait rire et est surtout entouré de « bon » (mielleux, selon certain, abusé selon d’autre) sentiment. Le scénario est construit pour que tout le monde s’y retrouve. En tout cas, moi oui, je m’y suis retrouvé. Hier et surtout aujourd’hui.


Les premières minutes de Rasta Rocket ne nous trompe pas, la persévérance et le travail paie, malgré les échecs, il faut savoir rebondir et apprendre de ses chutes. Plus tard, en plus de la force individuelle de chacun, les valeurs au combien vitales tissent le nœud dramatique du film : le travail d’équipe, la confiance. Le film nous montre même que notre chemin sera parsemé d’embûches, de jaloux et de requins perfides. En offrant à l’équipe de bobsleigh un entraîneur au palmarès peu glorieux, le film nous donne une leçon sur la rédemption tout aussi enchanteresse. L’entraineur apprend à nos jeunes jamaïcains à marcher sur la glace, ils font leurs premiers pas, découvrent, apprennent, partagent, … et finalement mèneront leur bobsleigh jusqu’à la ligne d’arrivé. Un parcours initiatique tellement réaliste et aux multiples niveaux que c’est à se demander si la portée du film dépasse, sans le vouloir, son sujet –simple-.


Non, je ne mets pas Rasta Rocket sur le panthéon des plus grands films de tout les temps… Surtout que le scénario suit une architecture simple, Problème (insurmontable) > Solution (en y ajoutant un apprentissage à chaque fois) > Problème > Solution > … Un procédé connu, mais pas facile à maîtriser et à tenir pendant tout un film. Sortons donc un peu des films qui font réfléchir et donnent des idées de suicides, Rasta Rocket se permet de nous faire passer un bon moment de franche poillade, mais en bonus, nous inculque de vraies valeurs. Peut être est ce l’âge à laquelle je l’ai vu qui me fait avoir une sympathie pour cette œuvre datant de 94, mais qu’importe, on en m’empêchera pas de dire que c’est un film « Cool Rasta ».

Oveni
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le 13 août 2015

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Oveni

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