Premier volet d'une trilogie, "Red Hill" narre l'arrivée d'un policier (Ryan Kwanten, connu pour son rôle dans la série "True Blood") et de sa femme dans le village éponyme, suite à un transfert. Alors qu'il effectue son premier jour de service, un dangereux criminel s'échappe de prison et se dirige droit vers Red Hill, avant de se venger des policiers l'ayant arrêté quelques années plus tôt. Le film de Hughes se révèle comme étant l'une des meilleures surprises du festival de Sitges où il est projeté. Jouissant d'un scénario en béton pour le moins original, l'on suit avec un intérêt grandissant la chasse à l'homme qui prend place dans tout le village et ses environs, révélant peu à peu une vérité atroce d'une très grande force émotionnelle. L'histoire surprend par l'angle selon lequel elle est racontée, apportant un vent vrais sur le film de vengeance, aujourd'hui largement traité. En outre, Red Hill possède une photographie d'un soin esthétique renversant, offrant des plans à la beauté incroyable, tel que celui où l'on voit, dans la nuit, le protagoniste chevaucher sa monture en arrière-plan, sur une colline ascendante, que des éclairs éparses embrasent de leur lumière, soulignant la splendeur picturale d'une telle scène. Appuyé par un solide casting, le film possède également une superbe musique de Dmitri Golovko qui, non sans rappeler la maestria d'un Ennio Morricone, offre des pistes marquantes et parfaitement adéquates, qui participe à l'ascension émotionnelle que parvient à provoquer le film. Un tourbillon de sensations qui se développe gentiment mais sûrement durant la projection, atteignant son paroxysme dans un final bouleversant. Lorsque l'on sait que "Red Hill" est le premier volet d'une trilogie western que veut réaliser Hughes, on ne peut que trépigner d'impatience en attendant le deuxième film, censé se situer en plein désert. Vivement!