En 1964, Istvan Gaal réalise ce premier long métrage en noir et blanc dont l'esprit semble faire écho à l'école polonaise de la même époque dont est issue Roman Polanski avec son "Couteau dans l'eau" (1962). Un film montrant une jeunesse ambitieuse, naïve, pleine d'avenir et d'espièglerie. Mais dès ce film, c'est bien le regard d'un artiste qui ressort du film, bien plus que celui d'un dramaturge, dont l'histoire est bien trop intellectualisé dans une mise en scène cérébrale, comme on l'aimait du temps de la Nouvelle Vague.
Par contre les images sont absolument sublimes ! Avec un sens du cadrage incroyable. Chaque plan du film est un tableau et le film se regarde comme on visiterait un musée d'art moderne. Les artistes y ont d'ailleurs une place d'importance, dans ce film multipliant les références à l'histoire de l'art, qui sera pour Istvan Gaal son véritable gagne pain, avant d'être cinéaste.
Istvan Gaal signera quelques films majeurs du cinéma hongrois par la suite, mais son œuvre reste très méconnu en dehors de son pays.