Crazy in love

Après avoir eu la chance d'assister au concert en juin dernier, c'est avec impatience que je suis retourné voir, au cinéma cette fois-ci, ce spectacle qui m'avait tant impressionné.

Très heureux de retrouver toute la puissance de ce show, notamment grâce à un son incroyable, et des basses qui ont fait vibrer nos fauteuils rouges et sauter nos pop-corns.

Beyoncé se révèle impressionnante de maîtrise, autant devant que derrière la caméra. Le film fait la part belle au concert avec quasiment l'intégralité des chansons interprétées sur scène et en mettant parfaitement en avant l'infrastructure titanesque du spectacle, la mise en scène étourdissante, les chorégraphies millimétrées et les innombrables costumes tous plus extravagants les uns que les autres, asseyant sa réputation d'icône de la Mode.

Les chansons du concert s'alternent avec des scènes documentaires sur l'élaboration et la préparation du spectacle mais aussi et surtout sur l'état d'esprit de la chanteuse qui, en charge de la voix-off, aime à porter un regard sur son parcours, sur ce qu'elle a accompli, tout en faisant l'éloge de valeurs telles que le travail et la famille. Un discours quelque peu formaté et convenu, diront certains, mais le film distille savamment des moments plus intimes, en famille notamment, durant lesquels l'artiste se révèle plus humaine et vulnérable.

Mais ce n'est pas uniquement ce qui se passait sur l'écran qui m'a fasciné... Voir autour de moi dans la salle, tous ces jeunes gens si heureux, se lever de leurs sièges pour crier, chanter et danser, et plus particulièrement sur les titres de son dernier album, faisait plaisir à voir.

Car en plus d'un formidable hommage à la culture Ballroom, Renaissance est définitivement un album de rassemblement, un phénomène musical et culturel qui continuera à offrir un espace sonore sûr à de nombreux groupes identitaires, souvent opprimés.

Non seulement les Grammy Awards se sont magistralement plantés en ne lui décernant pas le prix de l'Album de l'année mais c'est le prix de l'Album de la décennie qu'il aurait même dû recevoir !

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