Resident Evil : Afterlife par Julien Camblan
Le film s'enlise dans ses inspirations (nombreuses : Resident Evil évidemment, Matrix de toute évidence, Prison Break pour les beaux yeux de Wentworth, un chouïa de Walking Dead) et ne peut que couler avec les poids qu'il s'impose, des dialogues plus plats que jamais reléguant les trois premiers opus à du grand art aux ralentis (voire même l'arrêt sur image) à outrance. On redécouvre le bullet time, au cas où on n'aurait pas saisi les références graphiques et stylistiques à Matrix.
De Resident Evil, il ne reste plus que des noms de personnages célèbres lachés comme des cheveux sur du gruau, à commencer par la fratrie Redfield dont on ne connait rien de l'histoire si on s'arrête aux films mais qu'on doit accepter comme de dangereux ennemis d'Umbrella, soit. Le bourreau qui se promène au milieu de L.A. sans raison apparente au milieu des zombies bas de gamme et qui vient tambouriner avec eux sur une grille, soit.
Bon, je ne vais pas m'acharner sur un blessé, on sait depuis le premier film qu'il ne faut surtout pas essayer d'y retrouver l'ambiance des jeux, on se contente donc de fan-service premier prix. Et quoi qu'on en dise, malgré la platitude des dialogues et le niveau 0 du jeu de Milla, ce Afterlife m'apparait largement supérieur à son prédécesseur, Extinction, qui n'avait vraiment rien pour lui. Ici, même si tout cela n'a ni queue ni tête, on a au moins eu le bon goût de virer ses pouvoirs délirants à Alice (à défaut de la retirer complètement du film au profit de Chris et Claire par exemple) et d'essayer de développer un semblant d'univers.
Quant à la fin, même si on apprécie le retour inattendu d'un visage qui manquait, on regrette toujours l'ouverture grossière sur une suite évidente : ce n'est pas fini !
Allez, un 5, j'ai quand même passé un bon moment, entre sursauts gratuits et sourires amusés.