Les horreurs de Raccoon City et de son entreprise pharmaceutique Umbrella !

Suite aux productions mitigées et désastreuses du tâcheron réalisateur Paul S.W Anderson, un reboot voit le jour, en reprenant cette fois-ci le vrai univers des jeux vidéo et en intégrant dans ce projet les vrais personnages (Et non pas le projet Alice dont je n'en avais rien à foutre depuis le début). Comme moi, les fans des jeux vidéo étaient ravis d'entendre ce reboot qui semblait bien promoteur dans la bande-annonce, l'excitation était au plus haut point. Malheureusement, la bande-annonce créait aussi une certaine incertitude quand j'ai compris que les événements du manoir Spencer et ceux de la paisible ville Raccoon City allaient se dérouler en parallèle.

Je me suis bien dit que c'était beaucoup trop dans une production, et encore plus quand j'ai appris la durée du film (1h47). Ces deux indicateurs m'indiquaient très clairement un scénario trop limite, avec pas mal de raccourcis et de facilités, et cela s'est confirmé pendant le visionnage. Oui ! L'un des plus gros points faibles de la production, c'est son scénario. Tout va trop vite, les personnages sont à peine présentés, le mal est assez mal traité dans son ensemble, j'ai même eu l'impression que des scènes ont été coupées tellement qu'on passe d'une séquence à une autre sans logique.

Je n'ai vraiment pas supporté les coupures sur fond noir indiquant l'heure, j'ai trouvé que non seulement cela ne servait à rien mais en plus, ça cassait horriblement le rythme (ils auraient pu mettre un indicateur plus discret, du genre en bas à droite de l'écran). C'est sûr ! Beaucoup d’éléments auraient pu être mieux racontés ou traités, cela ne m'aurait même pas dérangé que le long-métrage dure 40 minutes de plus, si c'est pour dérouler un scénario avec un rythme conforme à nos attentes et créer tranquillement un univers de plus en plus oppressant.

C'est vraiment dommage de voir ça, on sentait beaucoup de volonté et de détermination de la part du réalisateur qui a vraiment bien cherché à respecter la fidélité des deux premiers jeux vidéo (Surtout d'un grand habitué des films d'épouvante). On retrouve beaucoup de clins d’œil et des situations qui nous avaient bien marqués dans les jeux vidéo. L'univers a bien été repris, j'ai bien retrouvé, dès les premières minutes de visionnage, l'ambiance glauque et viscérale des jeux vidéo, c'est sûr qu'on avait affaire à un metteur en scène qui ne tenait pas à foutre en l'air ce beau projet cinématographique.

La ville de Raccoon City est magnifiquement bien reconstruite, de même pour le manoir Spencer, très à l'image des environnements des premiers jeux vidéo. Je reste dubitatif sur certains effets spéciaux mais les créatures sont bien plus effrayantes et convaincantes que celles des films de Paul S.W Anderson, c'est très réaliste et je peux vous dire que j'ai vraiment bien senti des sensations qui m'ont bien accroché sur mon siège pendant les attaques farouches des créatures. Cependant ! Je reste assez déçu sur certains traitements, dont surtout le licker qui est vraiment bien foutu mais tué d'une manière vraiment nulle et lamentable.

Je vous le dis, vous pouvez crier what the fuck plusieurs fois pendant le visionnage car des stupidités, il y en a un bon lot. Mon fantasme n'a même pas été exaucé et je vous le dis sans spoiler, Mister X n'est pas dans cette production. Cela est donc une regrettable erreur car ce monstre géant qui a bien fait coulé des sueurs froides aux joueurs du second Resident Evil aurait bien pu faire des folies que les fans ne seraient pas prêts d'oublier. Je suis tombé par hasard sur un article du réalisateur, ce dernier a déclaré qu'il voulait le faire mais n'a pas pu l'intégrer dans la production, il disait que cela consisterait à ajouter quelques plans de plus dans le film et a jugé donc inutile.

Ouais ! Je pense sincèrement qu'avec un plus gros budget, cela aurait pu très bien se faire avec une seule séquence et un combat final avec tous les protagonistes. Enfin bon ! Même avec ses mauvais détails que je viens de citer, ce film aurait pu être un très bon début pour une nouvelle franchise cinématographique sauf qu'il y a un autre élément qui n'a pas été bien traité, le casting. À mon humble avis, il n'y a que Kaya Scodelario et Robbie Amell qui sont vraiment très convaincants dans les rôles familiaux Claire et Chris Redfield, ils ressemblent pas mal à leurs personnages et la personnalité de ces héros se manifeste magnifiquement.

J'ai bien aimé aussi l'acteur incarnant le commissaire, c'est un sale connard et un dégonflé. Le reste, je n'en dirais pas autant. Hannah John-Kamen m'a semblé un peu trop limite dans le rôle de Jill Valentine, elle est assez banale et insignifiante. Pareil pour Tom Hopper dans le rôle d'Albert Wesker qui ne m'a pas trop convaincu, il manque quelque chose de sérieux en lui pour que je puisse vraiment croire en lui. J'ai aussi été assez déçu par la représentation du scientifique William Berkin par Neal McDonough, son traitement n'est pas celui que j'espérais le plus, j'aurais préféré voir un mec instable psychologiquement et non pas un mec qui a un certain contrôle de lui-même lors de sa transformation monstrueuse.

Mais le pire dans tout ça, c'est l'acteur Avan Jogia dans le rôle incontournable de Leon S. Kennedy. Déjà, tout le monde avait râlé, y compris moi, sur le choix de cet acteur qui ressemblait beaucoup plus à Carlos dans le troisième Resident Evil que Leon dans l'autre jeux vidéo. Ça partait déjà très mal pour ce protagoniste mais on n'avait pas vu le pire, avant de visionner la production. Non mais sérieux ! C'est quoi ce Léon qui s'endort dans un bar, qui se fait maltraiter par ses collègues et qui recule un peu devant le danger, à croire que c'est carrément un stagiaire qui a encore beaucoup de choses à apprendre avant de devenir un vrai flic.

Dans le second jeux vidéo, Léon ne reculait devant rien, il savait à minimum utiliser les armes à feu et fonçait sans poser de questions alors que dans le film, c'est presque tout le contraire. Non mais, quand je vois ça, je me pose vraiment des questions sur la bonne volonté d’adaptation des jeux vidéo dans cette production. Ce n'est même pas une insulte, ils l'ont carrément tué et c'est frustrant, même l'acteur qui jouait le même rôle dans Resident Evil: Retribution était bien plus convaincant que cet empoté qui ne sait même pas utiliser un fusil à pompe. Bref ! C'est confus, maladroit à plusieurs endroits malgré de très bonnes idées et de scènes d'action assez spectaculaires. Je m'inquiète vraiment pour la suite, si les résultats du box-office encourageront les producteurs à continuer et surtout, à faire mieux. 4/10

• Comment tu t’appelles ?


• Leon S. Kennedy


• Leon S. Kennedy....S comme stupide ?