Vu comment le cinquième opus se terminait, j’étais assez excité de voir comment ce volet allait commencer. Je me suis dit qu’une bonne guerre monstrueuse et démentielle devant la Maison-Blanche allait être une superbe ouverture pour un dernier film de la franchise, d’autant qu’il avait moyen de développer plus les personnages Jill Valentine, Léon S. Kennedy et Ada Wong. Tout d’abord, il y a une introduction des origines du fameux virus-T, avec une ambiance musicale et électronique bien sympa. Normal, il faut bien commencer par ça pour nous remettre dans le contexte et puis là, la fameuse guerre. Les yeux grands ouverts, l’excitation au plus grand niveau émotionnel et les premières images qui se défilent et... Oh ! Sacrilège !
À mon grand désarroi, la production commence juste après la bataille, où tout le territoire présidentiel est une vaste terre chaotique et désolante. Et qui est le seul personnage qui apparaît sous les décombres désolants de la ville Washington, le projet Alice ? Mais...Jill, Léon et Ada ! Qu’est qu’ils sont devenus ? Ils ont péri pendant cette guerre ? Malgré leur expertise au combat ? Non, j'ai voulu croire depuis le début qu'ils vont réapparaître plus tard dans la production mais non, je constate que le metteur en scène s’est bel et bien débarrassé des personnages les plus emblématiques de la série des jeux vidéo pour laisser sa chère femme reprendre le rôle vedette de la série. Quelle désolation ! Quel grand malheur ! Quelle grossière erreur !
Pour ce qui est de casser le divertissement ou écrire des scénarii bourrés de fausses belles surprises, Paul S. W. Anderson est le champion en toutes catégories. De toute façon, il n'a jamais été brillant sur ce point, il suffit de voir les précédentes productions pour le constater. Le long-métrage commence très mal, un état de déception indescriptible m'envahit et ça frôle la colère que j'avais déjà ressenti devant le cinquième opus. J’assiste aux premières scènes d’action, où Alice doit affronter quelques grosses bêtes sanguinaires mais… Euh ! Ouh là ! Qu'est-ce que c'est brouillon dans ma tête, je suis complètement paumé pendant les scènes de combat et je ne rêve pas par-dessus le marché, la mise en scène est non seulement catastrophique mais complètement illisible.
Je crois que le réalisateur vient d'inventer un nouveau genre de concept visuel, celui de comprendre ce qui s'est passé dans un plan dans le plan d'après. Un peu bizarre ! J’ai toujours cru que le metteur en scène était compétent pour tourner des scènes d’action correctes mais là, je me demande bien qu’est qu’il a foutu ? Ça va trop vite, on nous balance trop d’images, c’est très mal coupé, exactement comme le metteur en scène Olivier Megaton l'a fait pour la réalisation Taken 3. Non mais là ! Ça va pas du tout ! Le metteur en scène a apparemment bien cherché à nous faire plaisir en remplissant son film de scènes mouvementées bien explosives et à reprendre même des références du premier film mais il a bien foiré son coup.
Sur le papier, ça le fait bien mais visuellement, le metteur en scène a pas mal dérapé avec sa caméra qui tremble constamment. C’est bien dommage car l’univers est un condensé judicieux de films apocalyptiques comme les Mad Max ou Le livre d’Eli, truffé de superbes images high-tech ou urbaines comme l’immeuble qui prend feu sur les côtés. Au niveau du casting, pas de surprise sur ce côté là, on savait très bien que Milla Jovovich allait être encore de la partie. Physiquement, elle m’a impressionné. Elle est tombée enceinte récemment, ce qui a obligé au réalisateur à retarder le tournage du film de 9 mois et incroyablement, elle revient avec une allure beaucoup plus athlétique que celle qu’elle entretenait dans le cinquième opus.
Pour tout dire, je dis chapeau à l'actrice ! Dommage qu’elle n’en ait pas fait autant pour son jeu d’actrice. Le reste du casting est aussi biscornu et étrange que la disparition des protagonistes secondaires du précédent opus. Ali Larter revient en tant que Claire Redfield, héroïne apparue dans le troisième et disparue depuis la fin du quatrième sans savoir ce qui lui est arrivée depuis, Shawn Roberts campe de nouveau l'invulnérable Albert Wesker mais avec une présence très minime, inutile et navrante. Et révélation étonnante, Iain Glen est de retour dans le rôle du Dr. Alexander Isaacs, antagoniste qui a été tué par Alice dans le troisième opus. D'après ce qu'on nous dit dans cet opus, ce dernier avait créé des clones pour qu'ils se tapent le sale besogne.
Ouais ! Complètement con et absurde mais bon, avec le metteur en scène, on n’est pas à l’abri des bourdes. Vivement que la franchise s’arrête ! C’est un véritable massacre ! On ne peut pas profiter des scènes d’action tellement que le montage est mal foutu. Vraiment consternant d'assister à un spectacle bien rempli en invasion de zombies ou d'attaques de monstres plus ou moins carabinées. Je ne peux pas comprendre comment on peut gâcher un tel potentiel. Et comment le réalisateur achève sa franchise?. En nous déclarant qu’il avait un antidote pour éradiquer le virus sur toute la surface du globe ! Après 6 films ?
C’est vraiment la fin la plus pathétique qu’on peut trouver pour terminer bêtement une franchise. Je termine ma critique en vous révélant ce que j’ai lu dans un article du site EcranLarge, résumant le contenu d'une interview avec le réalisateur. Ce dernier a déclaré que s'il n'avait pas un premier film, il n’aurait pas de franchise. La rédaction a répondu en commentaire Sans blague ! Preuve que le metteur en scène n’est pas doté d’une grande intelligence et la rédaction se demande bien à quoi le film ressemblerait sans les neuf mois de préparation, je me pose bien la même question mais je n'ose même pas imaginer le résultat, ma note aurait été probablement plus mauvaise ! 3/10
C’est tout ce que tu as ? Parce que si c’est ça, je vais te tuer !