Au bout d'un quart d'heure, j'avais compris: le film de Matt Zettell (genre, je le connais...) allait nous resservir l'une des sauces les plus desséchées de l'Histoire des films d'horreur: la randonnée qui tourne maaaal. Chaque ingrédient répond présent, tout en prenant grand soin de ne faire montre d'aucune originalité. Vous comprenez, il ne fallait SURTOUT pas gâcher cette brochette de stéréotypes par la plus infinitésimale parcelle d'innovation ! Ho, non... rassurez-vous. Troupe de potes bien décidés à se perdre (2 fois en plus...) en plein milieu de nulle part ? Check ! Rencontre avec les rednecks complètement débiles et ne songeant qu'à tuer-torturer-sodomiser-crucifier ? Check ! Communauté dirigée par un leader religieux fanatique à la fois plus malin et plus dérangé que tous les autres ploucs qui l'entourent ? Check ! Scène d'emprisonnement et d'évasion rendue difficile par le fait que tout le monde à des kilomètres à la ronde a l'air d'être de mèche avec les dégénérés ? Check !
Ho, pitié ! Arrêtez-ça ! Chaque scène est prévisible plus d'un quart d'heure avant son apparition à l'écran; à dire vrai, j'écrivais l'histoire et les dialogues plus vite que les scénaristes du film ! Tout dans cette purge a été déjà vu 1000 fois avant, putain ! Ça ne tient pas la route des personnages aussi cons, comment voulez-vous qu'on s'intéresse à ce qui leur arrive ? On en vient à vouloir la mort de tout le monde très rapidement, même la fille enceinte, qu'elle crève, bordel ! Toujours vivante ? Ha ben oui, parce qu'en plus, les méchants ploucs sont même pas capables de tuer rapidement quatre pauvres connards aux capacités physiques proches de la moule. C'est bien plus marrant d'obliger les femmes à sucer le canon de son fusil judicieusement placé à son entrejambe, hein ? hou, que c'est excitant ! Quelle torture psychologique, surtout pour moi, qui ai du supporter ça ainsi que les rires gras de ces types ventrus et mal lavés.
Donne moi-ça: BANG ! Voilà, elle est morte, pauvre con. Attends: BANG ! BANG ! BANG ! Tous ses amis débiles aussi. Me remercie pas, maintenant c'est à votre tour, les ploucs, et que Dieu me garde de jeter encore un oeil sur ce genre de bouse. Quoi ? Une dizaine de prix dans des festivals fantastiques, pour ça ? L'unique qualité de ce film, c'est que la mise en scène tient la route. C'est tout. Quand on voit que ça suffit aujourd'hui à porter aux nues un film si mou du genou, je ne m'étonne plus de la mauvaise santé du cinéma de genre ces dernières années...