Le film s’ouvre avec une scène de rupture entre un chef de triade au Canada et sa femme, donnant lieu à une scène à la Lone Wolf & Cub où leur bébé devra choisir entre peluche et revolver afin de décider de qui aura sa garde. Cette décision sera malgré tout sans grande conséquence car la mère meurt dans les instants qui suivent lorsque son mari est attaqué par un gang rival. Ce dernier envoie alors leur fillette à Hong-Kong avant de se venger par les armes et finit en prison.
Une fois sorti presque deux décennies plus tard il décide de partir à sa recherche, avec une apparition de Andy Lau dans une nouvelle scène d’action insolite avec un canard laqué. Une fois à Hong-Kong, nous retrouverons également Simon Yam qui, nous le comprenons immédiatement, jouera le grand méchant.
Le scénario est par moment un peu maladroit malgré une touche intéressante dans le genre dans la partie mélodramatique, se centrant sur une relation père/fille plus que sur une relation à l’eau de rose. L'écriture nous apporte en effet sur un plateau, de manière presque grossière, les justifications (nécessaires) pour passer au troisième acte, ce qui est un peu dommage. Ce dernier acte cependant donne lieu à un final assez grandiose qui ne lésine ni en termes de munitions ni en quantité d’hommes de main.
Return Engagement reste alors un film efficace qui suit les lignes et codes du genre et nous offre un bien meilleur résultat je trouve que la précédente collaboration entre Alan Tang et Joe Cheung (avec Wong Kar-Wai également), Flaming Brothers, où je n’ai pas trop accroché et qui m’a paru être une œuvre plus quelconque dans la vague Heroic Bloodshed qu’a connu le cinéma de Hong-Kong à cette époque.