Dès les premières images, nous sommes fixés. Le film ne fait pas dans la dentelle, loin s’en faut. Amateur d’hémoglobine et de violence sadique, vous allez être servi. Frank Beriat (Jean-Yves Bourgeois), ex flic et ex détenu, qui, une fois sortie de prison s’impose en tant que justicier style chasseur de prime s’il juge la cause juste. Camille D (Marie Delmas) vient un soir le trouver dans le bar ou il a ses habitudes. Elle veut retrouver le meurtrier de sa jeune soeur. Lorsqu’il apprend que les mis en cause ne sont rien d’autre que des trafiquants, notre justicier met toutes ses forces et son relationnel du milieu afin de retrouver les frères Bando. Les cadavres s’amoncèlent, et les pétarades à coup de grenades, de mitraillettes et un arsenal qui ferait pâlir l’armée entière. Tout y est indic, ex complices repentis, barman et ancien militaire trafiquant d’armes à ses heures qui sont les yeux et les oreilles de Franck et qui, sans même savoir le pourquoi du comment proposent leurs services. Bref tout le monde se démènent pour retrouver la jeune soeur de Camille, laquelle ne semble pas faire autre chose que de venir chercher Franck dans sa retraite et attendre assise sur son lit, en déshabillé et la larme à l’oeil. Stéphane Roquet a souhaité faire de ce film un polar noir de tradition urbaine, les décors et l’action s’y prêtent mais le film n’a rien d’autre que pétarades sur pétarades et cadavres en vrac. Le scénario est mince comme un fil et même si on retrouve une touche de sensibilité dans la relation Franck-Camille et un sentiment de camaraderie entre certains héros, cela manque de profondeur..