Je n'avais pas encore vu Richie Rich, pourtant film classique du cinéma populaire états-unien diffusé généralement à la télévision en période de Noël, et c'est une belle surprise. Nous sommes au cœur des années 90 puisque le film est de 94. Il met en vedette le jeune Macaulay Culkin. Après l'immense succès de Home Alone (Maman j'ai raté l'avion), on essaie la même recette avec sa suite, mais forcément, on ne peut pas deux fois faire la même chose. Alors, avec Richie Rich, on essaie de prendre quelques éléments similaires, tout en faisant un film différent. On prend le même acteur, on prend une histoire de parents qui disparaissent et d'un enfant qui se retrouve à devoir gérer seul. C'est là que s'arrête la comparaison. Maintenant passons à ce qui fait l'originalité de ce film et un film états-unien par excellence. Car ce film est centré sur ce qui fait l'essence même du "rêve américain" : devenir riche. Richie Rich Junior fils de Richie Rich père est le fils de l'homme le plus riche des EU. Il est né avec une cuillère en or, mais aussi un hélicoptère et beaucoup d'autres choses que des gens pourraient désirer. Ça vous rappelle quelqu'un ? Un certain Donald ? Duck ? Trump ? Oui, c'est ça, vous y êtes. Donald Trump. Ce film raconte donc-t-il l'histoire de Donald Trump ? Eh bien en partie, et ce n'est pas exclu que ce soit l'un de ses films préférés.
Richie donc, a tout ce qu'il veut, mais il lui manque une chose : des amis. Les autres enfants riches sont trop obnubilés par leur propre richesse pour désirer ou avoir le temps pour l'amitié. En sont-ils même capables ? Mais Richie l'est. Car il a un bon cœur. Comme Donald Trump ? Et il a une passion, passion toute états-unienne : le baise balle, passion qu'il partage avec les kids qui jouent au coin de la rue, petit échantillon des enfants des EU de l'époque comme on aimait le montrer à l'époque avec les films avec des bandes d'enfants, car le film va passer dans le registre de film avec bandes d'enfants (après le succès des Goonies en 85, on en sortit une ribambelle qui n’eurent pas tous le même succès) . Il y a le petit noiraméricain, car ça, déjà, il fallait le faire (il y avait déjà eu le succès des Jackson 5 et d'un certain Michael Jackson, nous allons y revenir), un gros latino qui pense qu'à bouffer (il m'a rappelé le gros enfant perdu dans Hook, autre pur film des années 90 sorti en 91), une fille rousse, parce qu'il y en a quand même pas mal aux EU qui viennent d'Irlande, et un blanc avec des lunettes de soleil auquel les italo-américains pourraient s'identifier. Bref, niveau ciblage de produit marketing, on y est droit dans le mille. Donc au départ la bande d'enfants le rejette parce qu'ils ne viennent pas du même monde, mais finalement grâce au personnage du butler (Alfred dans Batman ?) qui va les soudoyer, ils vont venir jouer avec le petit Richie et découvrir tous ses jouets, et notamment un véritable parc d'attractions.
Et les parcs d'attraction, ça attire les enfants. Et ça, ça n'a pas échappé à quelqu'un ... oui on en a déjà parlé ... quelqu'un avec le syndrome de Peter Pan, je veux bien sûr parler de Michael Jackson. Coïncidence troublante, à l'époque du film, il a déjà acheté son ranch qu'il a renommé Neverland et a commencé à y faire construire son parc d'attractions où il invitera de nombreux enfants, y compris le petit Macaulay qui deviendra son "meilleur ami" après le tournage du clip de Black or White en 91. Mais revenons à nos moutards. Les enfants vont donc s'unir sous la supervision du butler contre le méchant qui a tenté d'éliminer les parents, et avec l'aide du scientifique fou qui développe un désagrégateur de particules (Chérie, j'ai rétréci les gosses était déjà passé par la en 1989) et des abeilles téléguidées, mais aussi un localisateur de père avec une voix qui nous rappellera un certain Siri, qui sera inventé dans le futur. On aura droit à un superbe affrontement final avec le méchant sur le mont Richmore, référence explicite à La mort aux trousses (North by Northwest en anglais) avec laser géant et chirurgie esthétique, et une réplique culte : "you are fired !" (tu es viré) qui deviendra celle de Trump (encore lui dans The Apprentice, la télé réalité qui le rendra encore plus connu et populaire et lui permettra ensuite de devenir président des EU d'Amérique. Bref, un véritable film culte, tout à fait sous-noté et qui vaut son pesant de barres chocolatées aux noisettes, idéal à regarder en famille en période de Noël.