La théorie du chaos

Du cinéma Danois pour changer et me permettre d'explorer d'autres horizons. Véritable melting-pot des genres, Riders of justice mixe joyeusement polar, action, drame intimiste, film psychologique, de vengeance, gore et comédie sans que le résultat ne soit indigeste.

Le pitch : Markus, soldat de métier, apprend le décès de sa femme dans un accident ferroviaire. Il se retrouve seul a élever sa fille ado, survivante de l'accident. Mais s'agit-il vraiment d'un accident ?

Premier bon point: des personnages atypiques et attachants, des « cas sociaux » geek brisés, tant sur le plan physique que psychologique, par la vie. Sorte de « lone gunmen » de la série X-FILE ils seront d'une aide très précieuse à Markus pour résoudre son enquête. Il y a un bras cassé, au sens propre comme au figuré, un obèse renfrogné qui pique des crises d'angoisses dès qu'il est contrarié et un fin psychologue qui a tout appris du métier grâce à ces innombrables visite sur le divan des praticiens.

Leur enquête va les mener tout droit vers un gang appelé « raiders of justice ».

On suit les aventures de ces personnages sans ennui grâce à une excellente réalisation et un scénario bien structuré. Le personnage incarné par Mads Mikkelsen est crédible en père dépassé par sa fille qu'il ne comprend pas. C'est un personnage extrêmement froid, sec, violent, dur comme un iceberg, mais qui fond comme neige au soleil dans une séquence émouvante. Car de l'émotion il y en a de même qu'un humour atypique, parfois surprenant et un peu choquant, poussé entre le noir et le burlesque. Mais le drame n'est jamais bien loin.

Judicieux et efficace, le réalisateur nous embarque dans cette quête jusqu'à un twist bien emmené et une séquence finale qui fait chaud au cœur.

Une belle réflexion sur la destinée (et le fameux effet papillon), mais aussi les rapports humains, la famille et le deuil.