Je ne sais toujours pas comment je me suis retrouvé dans cette salle. Un ami m'avait dit, plus tôt dans la journée "Hey, tu viens ce soir, il y a une projection de la comédie musicale des Village People. On m'a montré quelques photos, c'est plein de mecs à poil apparemment. Et ça dure deux heures".
Là, logiquement, mon instinct de survie aurait dû m'emmener loin, très loin de cette salle. Et pourtant, j'y étais. Et je suis étrangement moins traumatisé que je pouvais le craindre.
Nous suivons donc une version romancée de la naissance des Village People, faisant la part belle à leur compositeur (oui, ils en avaient un). Faisant la part belle, que dis-je? Ce film est une véritable lettre d'amour à cet homme racontant sa lutte pour arriver à faire imposer son génie musical. Il est dépeint comme le véritable messie d'une génération, ayant réussi à capter entièrement l'âme des 80's.
Et cette âme, elle est belle. Car tout le monde est vraiment merveilleux dans ce film. Même ceux qui, au début, mettent des bâtons dans les roues des Village People sont finalement de bons gars. Les principaux antagonistes de ce film seront donc une vieille agressant inlassablement les postérieurs qui passent avec un pain ou encore une autre petite vieille braquant les passant en simulant un accident. Oui,il y a apparemment un souci avec les petits vieilles de New York.
Mais attaquons-nous au coeur d'une comédie musicale : ses chansons. N'étant pas un fondu de la discographie des Gars du Bourg (je préfère cette traduction), je ne peux pas vraiment dire quels morceaux sont originaux et quels autres sont des classiques (excepté YMCA, bien sûr). Qu'importe, ce qui compte dans ces passages musicaux, c'est qu'ils sont complètement hallucinants. Entre les effets visuels complètement abusés qui me feront déconseiller ce film à tout épileptique et une mise en scène tellement hallucinante qu'elle en deviendrait presque psychédélique, on ne sait plus trop où on est.
C'est d'ailleurs une réussite du film : le spectateur est littéralement transporté dans un autre monde tout au long des deux heures de la bobine. Dans ce monde, les règles sont différentes. On n'a pas à se soucier de la logique branlante de l'histoire, ni du Deus Ex Machina final. Où on n'a pas non plus à se demander pourquoi c'est le flic du groupe qui est devenu obligatoirement lead vocal (menaces à la matraque?) ou encore comment le groupe peut arriver à enregistrer leur maquette sans chanter dans leur micro.
Non, on se laisse étrangement porter et le temps passe assez vite. Cela ne semble pas grand chose, mais croyez-moi, ça soulage réellement de se rendre compte qu'un film avec les Village People passe finalement assez bien.
Il y a tant d'autres choses à dire sur ce film... Mais je n'en rajouterai qu'une : j'ai bien ri. Et c'est déjà pas mal.