J'aime les docs des soeurs Kuperberg.
Juste mes premiers souvenirs et mini infos sur celui-là (il en a bien plus encore):
__Rita n'a pas aimé que son effigie (Gilda) soit sur une des bombes atomiques lâchées sur les femmes et enfants du Japon
__elle avait sans doute Alzheimer mais ses symptômes ont d'abord été ignorés et confondus avec les conséquences de son alcoolisme (ça me rappelle les balbutiements encore récents autour de la maladie de Lyme; dont les premiers souffrants ont été ignorés et insultés)
__enfant, comme Michael Jackson, elle dansait et se produisait avec ses soeurs, et déjà avec beaucoup de talent et reconnaissance; plus tard Fred Astaire reconnaîtra qu'elle "apprenait plus vite que sa Ginger Rogers".
__enfant, ses parents se séparant, elle continue à danser avec son père et tous les deux font des tournées où elle est régulièrement confondue avec sa femme...ou prise pour sa maitresse; un peu comme Gérard Depardieu et l'alors ado Natalie Portman dans Mon père ce héros (mais ici en vrai).
Orson Welles prétendra même plus tard qu'elle lui aurait dit avoir été abusée. Mais personne d'autres ayant entendu et elle-même n'en ayant pas parlé, l'historienne du doc n'est pas certaine du tout que ce soit vrai. Welles disait aussi que son premier agent "la vendait" (prostituait). Les historiens du cinéma interviewés ici pensent que si c'était vrai, elle en aurait un jour finalement parlé. D'autant que Welles trahie cette hypothétique confidence après leur séparation, et l'imputant en partie à ce passé.
__le doc dit aussi en passant, à la va-vite, qu'un de ses premiers producteurs, Harry Cohn, avait la réputation de coucher avec "toutes ses actrices" (sauf Rita Hayworth).
__après avoir 'quitté' son père: elle a épousé un entrepreneur/homme d'affaires, Mr Judson, qui devient son premier agent...
elle sera ensuite avec Victor Mature
, puis Orson Welles.
__Judson lui fait réduire par "douloureuse électrolyse" sa masse capillaire qui descendrait trop sur le front (sic)...lui fait arracher des molaires pour augmenter ses pommettes et la fait teindre.
Puis il pratiquera ce qui me semble être désormais qualifié de guerilla marketing: un concept de stratégie de publicité conçue pour les petits budgets cherchant à promouvoir un produit. Il produit des affichettes dans les rues ou la produit dans tous les lieux publics et fêtes possible. Les lecteurs de cancans finissent par se demander et rappeler son nom, sa marque.
Sous sa férule de ce mentor (à la Whiplash?), elle passe de Mexicaine, à Américaine,
de Margarita Carmen Cansino à Rita Hayworth.