RoboCop, c'est un peu le film qui fait l'essence de Verhoeven, ses thèmes, ses craintes, ses traumatismes. Si on veut savoir rapidement à quoi ressemble la filmographie de Verhoeven, il faut voir RoboCop au moins une fois.
On y voit une société gangrenée par le crime, une société qu'on sécurise à l'extrême (et par une lutte entre sociétés, comme le montrent ici les projets de RoboCop et du ED-209), vers une lente dérive fasciste, et une escalade dans la violence pour répondre à la violence. L'univers de RoboCop est froid, aseptisé, contrôlé... Comme l'est RoboCop lui-même jusqu'à ce que la mémoire d'Alex Murphy refasse surface.
RoboCop, c'est une réflexion sur l'Humain et la Machine, sur leurs interactions, et sur les éventuels sentiments que pourrait développer une machine, tout en pointant le doigt sur ce qui ne va pas dans bon nombre de sociétés.
Alors, oui, la forme a vieilli, notamment RoboCop et l'animation du ED-209, mais ça n'enlève rien au fond et à la qualité de ce film, qu'il faut avoir vu.