Robocop est à la fois le premier film américain et le premier succès international réalisé par le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven. Ce dernier traite une multitude de sujets troublants tels que le monde des médias, la corruption ou la criminalité dans ce long-métrage qui projette une vision déconcertante de la ville de Detroit. Une ville infectée de criminels de la pire espèce et sans scrupule. Une ville similaire à Chicago où les gangsters pullulaient pendant le régime de la prohibition. Une ville où les forces de la police doivent employer les grands moyens pour arriver à leurs fins. Ce film dévoile un scénario qui nous accroche dès le début par une scène d’ouverture d’une réunion d’industriels de conception d’armes et de robots captant particulièrement notre attention. Ces derniers profitent de la criminalité de Detroit pour mettre en points leurs technologiques sophistiqués.
De plus, on apprend que ces derniers ont l’intention de placer les meilleurs policiers dans les pires endroits de la ville afin de prendre le premier policier tué en service et de le convertir en un flic cyborg de nouvelle génération. C’est l’officier de police Alex Murphy qui a le malheur de subir cette expérience sadique. Il devient le premier cyborg de la police de Detroit et nettoie la criminalité avec un gros pistolet et une technologique hors du commun. Cependant ! Ce n’est pas un robot qui marche à la perfection car le côté humain n’est pas absent chez Alex Murphy. Et ce dernier va finir par comprendre la magouille que les industriels ont pitoyablement exercé sur Alex. Avec ce genre de scénario, Paul Verhoeven prouve qu’il bien parti pour obtenir un titre de grand maître du cinéma aussi méritant que certains réalisateurs tels que Steven Spielberg ou John Mctiernan l’avaient déjà lors de la sortie du film.
Surtout que le cinéaste ne s'est pas gêné pour mettre en avant une violence urbaine qui fait mal. Rien que voir la scène où Alex Murphy se fait trouer le corps par un nombre stupéfiant de balles est amplement suffisant pour avoir une idée du film qu’on est train de visionner. Et on n’est pas déçu par la suite des évènements. Le réalisateur a bourré son film de scènes d’action efficaces, d’effets spéciaux corrects et de situations montrant à tel point que Detroit est une cité sale avec des décors bien choisis. Et bien sûr, ce film met en scène Robocop qui rejoint la famille des personnages mythiques du cinéma avec son allure robotique et sa nature humaine bien mis en évidence. Un personnage brillamment interprété par Peter Weller qui est très à l’aise dans la peau de son personnage.
Il livre une image aussi convaincante que le Terminator campé par Arnold Schwarzenegger dans le film réalisé portant le même nom et réalisé par James Cameron. Un personnage inoubliable comme la bande de son qui fait mouche à chaque fois que nous l'entendons. C’est un film presque sans faute à part un détail que j’ai trouvé regrettable pendant le visionnage, celui de la transformation du policier en robot. On passe de la première étape à la dernière sans voir ce qui se passe pendant la conception du robot. J’aurai bien voulu voir comment le robot est fichu de l’intérieur. Surtout quand on programme le robot à se nourrir de nourriture de bébé. Bref ! Malgré ce défaut, cela ne m’a pas empêché d’apprécier ce fabuleux long-métrage. Un film à la fois exemplaire et culte. 8/10
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