RoboCop 2 est souvent mal-aimé, peu intéressé par l'idée d'une suite Paul Verhoeven fera l'impasse et laisse sa place à Irvin Kershner qui s'en sort plus qu'honorablement.
Le problème de cette suite c'est que certains passages rappellent ceux du précédent opus de plus le côté grinçant sur la société américaine est moins marqué.
Pourtant cela demeure un divertissement efficace, doté d'une certaine violence (mais elle est moins crue que celle du film de Verhoeven) d'ailleurs certains lui reprochent d'être presque le même film en moins bien.
Kershner n'est pas un manchot (on lui doit l'épisode V de Star Wars), donc au niveau de la réalisation RoboCop 2 n'est pas à critiquer, cette suite comporte de très bonnes scènes d'action dont un combat final de robots titanesque.
Niveau scénario, le scénariste de comics Frank Miller (Sin City) a concocté une histoire de drogue qui a du cachet mais il sera déçu du résultat, Leonard Rosenman remplace Basil Poledouris et signe une musique moins accrocheuse, pour le casting on retrouve celui du 1er film avec toujours Peter Weller dans la peau de RoboCop/Murphy par contre Nancy Allen est un peu laissée à l'écart (apparemment le réalisateur n'appréciait pas son personnage).
On retrouve aussi Dan O'Herlihy, dans le rôle du patron de l'OCP mais son personnage est devenu plus cynique et Felton Perry joue toujours avec une certaine dérision Johnson.
Cela débute bien, car RoboCop rencontre des problèmes avec des souvenirs venant de son passé d'homme et malgré que le ton est moins percutant dans l'ensemble j'ai pour ma part pris du plaisir avec cette suite.