Roger Waters - Us + Them est la captation d'un concert issus de la tournée mondiale de Roger Waters entre 2017 et 2018. L'ex membre de Pink Floyd reprend de nombreux morceaux issus des différents albums cultes du groupe et interprète aussi plusieurs morceaux issus de son dernier album solo Is this the life we really want ?
Fatalement lorsque l'on va en salle pour regarder un ciné-concert c'est que l'on est déjà à moitié séduit et conquis par l'univers de l'artiste que l'on va voir. Grand fan de Roger Waters, j'avais adoré la précédente expérience ciné-concert-documentaire Roger Waters The Wall sorti en 2015 et c'est tout naturellement que j'ai replongé dans le cocon d'une salle de cinéma pour Us + Them. Pas grand chose à redire donc , le concert est assez grandiose et Roger Waters enchaîne les tubes de Pink Floyd et les hommages visuels aux pochettes mythiques du groupe (Animals - Dark Side of the Moon). Les titres solo de Waters se mêlent assez naturellement aux tubes de Pink Floyd dans une vraie cohérence musicale même si ils n'ont pas l'aura mythique d'un Welcome to the Machines, d'un Wish You Were Here, d'un Money ou d'un Dark Side of the Moon planant jusqu'à l'extase. Furieusement engagé Waters nous livre un concert prônant l'utopie d'un humanisme global débarrassé de la domination des porcs qui dirigent le monde à coup de morceaux tout aussi planant que furieusement enragés. A mi concert et lancé par une version coup de poing d'Another Brick in The Wall à vous foutre la chair de poule, Roger Waters Us + Them devient autant un concert qu'un pamphlet politique très orienté anti Trump et pro Palestine.
Même si j'ai adoré l'expérience je dois avouer qu'il reste une légère pointe de déception... Hormis Another Brick in the Wall je n'ai pas ressenti la même puissance viscérale ni la même émotion que devant Roger Waters The Wall. Difficile de reprocher à Waters de ne pas avoir plus mis en avant l'album The Wall alors qu'il a tourné exclusivement avec auparavant mais j'aurai adoré un petit Mother, un Run Like Hell , un Nobody Home et surtout un putain de Comfortably Numb (Dont on voit en plus les répétitions dans le documentaire post générique)...