(Critique originellement écrite pour le film de Carlei)
Oui certains peuvent n'y voir que de la mièvrerie. Critiques négatives pour certains, mais elles sont à mon goût aussi prévisibles que superficielles. On ne regarde pas Roméo et Juliette pour y voir une histoire d'amour taillée dans la profondeur des caractères. Je tiens aussi à dire que si l'on commence à critiquer le choix des acteurs en se reposant sur leur jeune âge un dilemme se pose quand on sait que les personnages ont 12 et 16 ans. Bien, cela dit on réintroduit les bases. Amour soudain qui ne repose en aucune façon sur les personnalités respectives des amants. De quoi parle Roméo et Juliette ?
Amour tragique. De cette réponse assénée maintes fois que dire de plus ? Passions (au pluriel, important) et fin inévitable. Chaque oeuvre choisi ensuite un axe. Prenons trois réalisateurs: Baz Luhrmann, Franco Zeffirelli, et Carlo Carlei. Le premier axe sur la société, qui cause à la fois les passions puisque violente et le tragique par son fonctionnement et le tout par la solitude qu'elle peut provoquer, le tout est renforcé par un contexte contemporain. Le second axe plutôt comme le troisième sur les jeunes sentiments de jeunes gens entravés par une vielle histoire. Le second donc, met le texte au premier plan et montre la force des émotions à fleur de peau des protagonistes, il insiste sur la poésie et joue sur l'attachement du spectateur à ses interprètes. Le troisième nous montre le cadre, d'où la musique sublime, les décors et les costumes qui se rapprochent de notre vision collective du conte (le balcon comme matérialisation de la peinture de Frank Bernard Dicksee). Ainsi il insiste sur la représentation de l'amour, notamment la représentation de jeunes gens dans une sorte de bovarisme avant l'heure, leur passion telle qu'ils se la rêvent les menant à la fameuse suite d’événements vers l'inéluctable. Toujours donc un amour impossible puisque rêvé. C'est certes ma vision de la chose. Mais peut-on demander le chef-d'oeuvre puisqu'il existe déjà par Shakespeare ? Ma préférence va à Zeffirelli pour l'hommage aux origines, mais j'admire la prise de risque est la vision de Luhrmann, sans que ça ne m'empêche de rêver devant le film de Carlei.
Ainsi la prestation des acteurs de Zeffirelli me semble remarquable, même si tous les autres sont également très bons.

Metis
6
Écrit par

Créée

le 28 août 2015

Critique lue 282 fois

Metis

Écrit par

Critique lue 282 fois

D'autres avis sur Roméo + Juliette

Roméo + Juliette
flowermary
10

Love Thee.

Romeo+Juliet, c'est mon film préféré. Je dis souvent que je ne peux pas choisir, parce qu'il y a trop de films bien dans le monde mais en définitive, c'est celui-là qui fait vibrer tout mon corps...

le 25 juil. 2011

67 j'aime

8

Roméo + Juliette
Alex-La-Biche
5

Roméo + Juliette = ♥

William Shakespeare, malgré son nom, c'est pas de la merde lol. Le mec c'est un des plus grands dramaturges, poètes et écrivains de l'histoire anglo-saxonne (merci wiki :p). Presque personne n'aura...

le 1 mars 2015

45 j'aime

12

Roméo + Juliette
Sergent_Pepper
7

The glare kitsch project

On connait désormais bien la ligne éditoriale de Baz Lurhmann, qui en 1996 n’est connu que pour son premier film australien Ballroom Dancing qui avait de quoi donner des indices sur sa carrière...

le 13 sept. 2019

39 j'aime

6

Du même critique

Roméo et Juliette
Metis
8

Question de point de vue...

(Critique originellement écrite pour le film de Carlei) Oui certains peuvent n'y voir que de la mièvrerie. Critiques négatives pour certains, mais elles sont à mon goût aussi prévisibles que...

le 28 août 2015

4 j'aime

1

Blanche Neige
Metis
8

Souriez, la légèreté ne tue pas

J'ai lu des critiques très négatives, d'autres élogieuses. Oui on peut voir le film comme ridicule mais peut-être est-il bon d'y chercher quelque chose. Il y faut y voir une parodie, du conte, de la...

le 29 août 2015

2 j'aime

Love, Rosie
Metis
7

tout en joliesse

Alors non il ne s'agit pas d'un chef d'oeuvre. De plus quoi qu'on en dise les comédies romantiques se ressembles toutes à un certain point. Ici la mise en scène aurait tout de même mérité d'être plus...

le 28 août 2015