Ce documenteur se contente de poser de nouvelles couches de verni sur la figure de Ronaldo, là où on aurait souhaité qu'il râcle. Cadres bien trop léchés et icônisants, interactions familiales factices, mise en scène permanente du moi narcissique aux dents blanches, "Ronaldo" ressemble davantage à une publicité pour caleçon de mauvais goût ou pour protéines en poudre qu'à un documentaire honnête. Si certaines pistes pouvant contribuer à expliquer l'esprit de compétition exacerbé du bonhomme sont très, trop, brièvement évoquées (il semblerait par exemple que le pauvre Cricri soit un enfant non-désiré) toute prise de recul réflexive passe très vite à la trappe et ne restent alors que des mantras de parfait winner répétés en boucle et des résumés de match inintéressants au possible.