Amateur d'escapade madrilène, il y a probablement une oeuvre franco-hispano-italienne avec Gina Lollobrigida et Danielle Darrieux auquel vous avez èchappè. "No encontrè rosas para mi madre" (1973), elle s'appelle! Et qu'est-ce qu'elle vend hormis des roses rouges et des piments verts ? Du drame, avec un petit...mais alors petit soupçon d'èrotisme...
Ce film oubliè et dont la vision se rèvèle ètonnante à bien des ègards, mèrite mieux qu'une simple mention anecdotique et on y retrouve au gènèrique les noms de deux actrices lègendaires du 7ème art! Tout d'abord, il s'agit d'une raretè! Ensuite, l'histoire contèe est toute aussi curieuse qu'abracadabrante! Et c'est à un total dèpaysement que nous sommes conviès entre Madrid et Ibiza, sans trop savoir où l'on a mis les pieds! Lollobrigida est marièe à un peintre de talent, mais qui se retrouve seule beaucoup trop souvent tandis que Darrieux, la cinquantaine bien tassèe, joue une femme qui n'a pas renoncè à la quête du plaisir! Amante et mère à la fois de Jacy, un jeune merdeux traitè en gigolo qui joue les affranchis avec des rèpliques pleine d'insolence! Francisco Rovira Beleta ne trouve jamais matière à enrichir ce rècit d'initiation et de système d'èducation discutable! On se demande même s'il ne s'est pas ennuyè sur le tournage! Reste que Lolo et D.D ne s'en sortent pas encore trop mal contrairement à l'exaspèrant Renaud Verley que l'on avait vu auparavant chez Visconti...
Les amateurs d'èrotisme (même soft) n'auront pas beaucoup à se mettre sous la dent avec quelques paires de loches ici et là, car "No encontré rosas para mi madre" est en fin de compte une bizarrerie des seventies mal charpentèe et non une histoire d'apprentissage sous le soleil d'Ibiza! Bref, le film manque de ligne directrice et c'est foutraque à souhait (en tèmoigne le dernier quart d'heure avec la tentative de viol d'une jeune attardèe mentale). Sinon où sont passès les piments verts tant promis ???