Chouette film mais le consentement il connait pas ... malgré le titre.

Découvert pendant un festival de faux documentaires, Safe Word est un excellent film Bdsm principalement lesbien, entre autres, et fun tel que fut Mango Kiss par Sascha Rice en 2004.

Les personnages sont très sympas, les lieux donnent envie de s'y rendre, les scènes sont esthétiques et souvent friponnes, les actes ou scènes tranquilles sont chouettes ainsi que d'autres aspects du film.

Mais pour un film dont le titre est l'une des bases du consentement... et bien, y'en a quasiment jamais...

Elle dit ok pour un acte, celui-ci se transforme en un autre, et qui plus est dans une pratique qui ne plaît pas à tout le monde et en public.

Une sortie à l'extérieur ? La négation est plusieurs fois prononcée.

Le soumis de quelqu'un/e ? Pas de souci pour le partager même si ce n'est pas dans ses conditions.

Et d'autres choses encore.

Quant à la fille qui tient la caméra, a-t-elle donné son accord pour tout ? En particulier à l'extérieur ? Bien sûr que non...

Et pourtant le réal doit connaître un minimum le sujet ou même pratiquer.

Quant aux gens des clubs et professionnels, y ont dû pourtant dialoguer et débattre pour les scènes et aspects primordiaux ...

Le film a beau être chouette visuellement, au niveau fun et protagonistes, il a dû faire courroucer voire faire ragequit une partie des passionné/es.

Tout comme pour les mangas yaoi voire même yuri où c'est souvent malsain.

Rappelons que, plaisir physique ou non, un acte avec lequel on n'a pas donné son accord ne doit pas se faire.

Un non est un non et tout acte qui nécessite un accord doit être décidé.

Y compris relationnellement ou au niveau des limites.

Et il ne faut pas confondre jeux de domination et absence de respect ou écrasement de la personne.

Chaque personne doit y trouver un épanouissement, pas une oppression.

Malgré ça, si vous voulez voir un film bdsm coloré avec de la joie (et du drama), de l'énergie et des jolies bouilles, n'hésitez pas, il faut juste être prévenu avant.

Je ne sais pas si un jour les japonais/es comprendront le consentement, mais ce n'est pas gagné...