Si "Salon Kitty" partait plutôt bien, le film baisse en régime et en intérêt au bout d'une heure.
En effet, sa réputation de film sulfureux est surtout due à cette première heure où le régime nazi et son idéologie sont représentés crument, sans concession, et c'est une chose que l'on voit peu dans les films plus traditionnels. Je pense notamment à la présentation de l'idéologie portant sur la prétendue suprématie de la "race" aryenne sur les autres par un médecin légiste. De ce point de vue, "Salon Kitty" est donc plus qu'un simple film avec des gens nus à tous les plans.
Cependant, il ne faut pas s'y tromper, cet aspect est ultra minoritaire et là où le film fait encore mouche durant la première heure, c'est dans sa sélection des mata-haris. Là, Tinto Brass repousse beaucoup de limites et offre parfois des scènes très osées voire très limites.
Toutefois, ce côté osé et sulfureux disparaît pendant l'heure suivante pour devenir un film plus traditionnel, mal filmé et avec des acteurs et actrices plutôt mauvais.
Cela me surprend un peu venant de Tinto Brass puisque lorsque l'on s'intéressait à son Caligula, on avait à faire à un péplum plutôt bien réalisé, loin des plans très laids de ce film. Je suis un peu déçu de ce côté là même si je ne fondais pas d'exceptionnelles espérances en ce film.
"Salon Kitty" n'est donc pas aussi sulfureux que l'on veut bien l'admettre et présente de nombreux défauts même si l'on tient sans trop de mal les plus de 2 heures que dure le film.