Une lycéenne slovaque est violée par son professeur de math à domicile, c'est en gros l'histoire de ce film tout en retenue et sensibilité. Ce long-métrage a donc un sujet difficile, toujours délicat à aborder même si très en vogue à notre époque mais ici l'auteure a le tact nécessaire pour faire cela de façon correcte. Le scénario reprend tous les ingrédients habituels, la loi du silence, la honte des victimes, la pression psychologique et surtout les dégâts post-traumatiques importants puis en supplément il y a les "traitements" endémiques de la dépression en Slovaquie, anachronique à base de thérapie de couples contre-productives, de bourrage de pilules et même d'électrochocs ! La mise en scène est discrète, tente l'intériorisation des sentiments avec beaucoup de scènes rapprochées ce qui permet surtout d'avoir des interprétations intéressantes des actrices.